Boucherie au stade Mohammed V: ce qui s’est réellement passé
Casablanca a vécu une nuit noire et cauchemardesque samedi 19 mars 2016 au stade Mohammed V, lors du match ayant opposé le Raja au Chabbi Rif al Hoceima.
par Noureddine Boughanmi
Des affrontements meurtriers ont opposé deux clans de supporters du Raja. Les frères ennemis ont pour nom Green Eagles et Green boys. Le bilan reste provisoire et mitigé quant au nombre de morts et de blessés. La presse parle de trois morts et de 54 à 73 blessés, dont 4 dans un état jugé grave. 11 voitures ont été détruites et il y a eu 41 interpellations. On déplore également un certain nombre d’agents de police blessés.
Une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer les causses de ces affrontements.
Les urgences des hôpitaux d’Ibn Rochd et Moulay Youssef ont été débordés par l’afflux des blessés.
De son côté la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) s’est réunie d’urgence le dimanche 20 mars, suite à ces tragiques événements. Elle a décidé de sanctionner le Raja de cinq matches à huis clos, d’une amende de 100.000 dirhams et d’un paiement de tous les dommages et destructions des enceintes du stade Mohammed V.
Ce tragique événement fait la Une des médias marocains et internationaux. On parle de tuerie et de véritables champs de batailles durant lesquels les protagonistes ont utilisé des armes blanches, des bâtons et des fumigènes.
Toujours selon la presse, les escarmouches ont commencé entre les deux clans rivaux suite à un désaccord sur les modalités de la célébration du 67ème anniversaire de la naissance du Raja. Les Ultras voulaient allumer les fumigènes à la 67ème minute et les Boys préféraient attendre la fin du match. Décision approuvée par les joueurs qui s’étaient dirigés vers les gradins pour les saluer. Chose qui a mis le feu aux poudres et les affrontements ont démarré avec les jet des fumigènes. Pour ne rien arranger, des pierres ont été trouvées sur place, puisque le stade était en réparation.
On s’interroge sur l’application des mesures prises par la FRMF lors des incidents précédents, surtout que bon nombre de mineurs ont été blessés.