Au cinquième jour du procès ouvert à Buenos Aires pour la mort de Maradona en novembre 2020, le propriétaire de la maison où la star argentine avait rendu son dernier souffle a affirmé que les conditions de sa convalescence étaient « insalubres ».
Santiago Giorello, qui a fourni ce mardi son témoignage devant le tribunal qui juge sept personnes accusées de négligence dans la mort de Maradona, a affirmé « qu’après sa mort, l’état de la maison était déplorable ».
Ce témoignage confirme la thèse de la négligence défendue par le parquet qui pourrait requérir jusqu’à 25 ans de prison contre les principaux accusés.
Avant d’être placé dans cette maison pour sa convalescence en pleine période de confinement du covid, Maradona avait été opéré pour un hématome sous-dural. L’équipe de médecins et d’infirmiers qui devait suivre son état se trouve aujourd’hui sur le banc des accusés.
Le procès pour la mort de Maradona avait débuté le 11 mars courant devant un tribunal du nord de la capitale argentine, non loin du lieu où la star du football argentin avait rendu l’âme en 2020.
Ce procès hyper-médiatisé et attendu depuis des mois devrait déterminer si Maradona est décédé pour des raisons de santé liées à ses diverses pathologies ou si les professionnels de la santé qui étaient censés prendre soin de lui ont été négligents.
Le décès de Maradona avait provoqué une onde de choc en Argentine et dans le monde, en raison des conditions indignes dans lesquelles la star argentine avait vécu ses derniers jours.
Le témoignage du propriétaire de la maison vient confirmer l’évaluation faite dès le premier jour par le procureur en charge du dossier. Il avait reproché à l’équipe médicale l’insalubrité du lieu choisi pour la convalescence de Maradona après son opération chirurgicale.
« Il a été admis pour une rééducation et une hospitalisation à domicile dans un endroit qui, aujourd’hui, sans le moindre doute, nous pouvons dire qu’il était dans un état calamiteux. Une hospitalisation imprudente, insalubre et sans précédent », a affirmé le procureur, qualifiant la situation de « théâtre de l’horreur » auquel Maradona a été soumis.
Dans sa présentation préliminaire, le procureur n’avait pas mâché ses mots : « Diego Maradona a été assassiné. Ils l’ont tué de manière silencieuse et cruelle ».
