La justice allemande a décidé d’extrader Mohamed Boudrika, ancien président du Raja Club Athletic, vers le Maroc, mettant ainsi fin à une longue controverse juridique en Allemagne.
Selon le site DW en arabe, cette décision intervient après plusieurs mois de délibérations depuis l’arrestation de Boudrika à l’aéroport de Hambourg en juillet dernier.
La juge et porte-parole du tribunal, Maraike Frantzen, a déclaré que la cour avait examiné tous les arguments juridiques avant de rendre son verdict. Cependant, la procédure ne s’arrête pas là, car la décision du tribunal ne suffit pas à exécuter l’extradition : elle nécessite l’approbation du gouvernement allemand.
D’après le même site, l’extradition de Mohamed Boudrika vers le Maroc attend désormais la validation de l’Office fédéral de la justice. Cela signifie que la décision est désormais entre les mains du gouvernement allemand. Comme l’a indiqué le parquet du Land de Hambourg à DW en arabe, cet office n’est pas tenu d’approuver automatiquement la demande d’extradition. Il doit examiner le dossier et vérifier s’il existe des obstacles juridiques à cette procédure.
Le site souligne également qu’aucun délai précis n’a été fixé pour l’exécution de l’extradition. Toutefois, le dossier est réévalué tous les deux mois afin de s’assurer que les conditions légales nécessaires à la poursuite de la procédure sont toujours remplies, conformément au droit allemand.
Par ailleurs, il est très probable que la défense de Boudrika saisisse la Cour constitutionnelle pour contester la procédure d’extradition. Cependant, cette démarche reste incertaine, car le taux d’acceptation des recours par la Cour constitutionnelle est très faible.
En effet, selon des experts en droit constitutionnel, sur les plus de 6 000 plaintes déposées chaque année, moins de 5 % sont effectivement examinées par la Cour.
