Une vive polémique secoue les scènes sportive et politique en Argentine à cause d’un chant de stade jugé « raciste », entonné par des joueurs de la sélection argentine de football après sa victoire en finale de Copa America, dimanche dernier à Miami.
La polémique a éclaté après la décision de la fédération française de football (FFF) de porter plainte contre son homologue argentine (AFA) devant les instances de la FIFA.
La plainte en question fait référence à des « propos injurieux à caractère racial et discriminatoire » scandés dans les vestiaires de la sélection argentine, en ciblant l’équipe de France, notamment son attaquant vedette, Kylian Mbappé.
La vidéo du milieu de terrain de l’Albiceleste et du club anglais Chelsea, Enzo Fernandez entonnant le chant incriminé, était devenue virale quelques heures seulement après la fin de la finale de Copa America contre la Colombie.
La FIFA a « condamné fermement toute forme de discrimination de la part de quiconque, y compris les joueurs, les supporters et les officiels ».
Le club anglais de Chelsea a engagé une procédure disciplinaire contre Enzo Fernandez.
En Argentine, la controverse a pris des proportions insoupçonnées après la décision du président Javier Milei de renvoyer ipso facto le sous-secrétaire d’Etat au sport, Julio Garro, pour avoir osé demander au capitaine de l’équipe Lionel Messi des excuses publiques suite à la vidéo qui offre, selon lui, « une mauvaise image de l’Argentine ».
Dans un commentaire furieux, la présidence argentine a écrit sur ses réseau sociaux qu’ « aucun gouvernement ne peut dire à l’équipe nationale argentine, championne du monde et deux fois championne d’Amérique, ce qu’elle peut commenter, penser ou faire, pas plus que n’importe quel citoyen. Pour cette raison Julio Garro est démis de ses fonctions de sous-secrétaire d’Etat au sport « .
Mercredi, la vice-présidente d’Argentine, Victoria Villarruel, s’est engouffrée dans la polémique en exprimant son soutien à Enzo Fernandez, refusant de voir l’Argentine « intimidée » par un autre pays « pour un chant de stade ».
Les paroles du chant font notamment référence aux origines africaines de la majorité des membres de l’équipe de France.
S.L
