Dimanche, le Maroc a fait match nul avec la République démocratique du Congo (1-1) en marge de la 2ème journée de la phase de poules de la CAN 2023.
A l’issue de la rencontre, tenue sous un soleil de plomb, une altercation s’est produite sur la pelouse entre Walid Regragui et Chancel Mbemba, le capitaine de la sélection congolaise, ce qui a donné lieu à une confrontation entre les joueurs marocains et congolais, en présence d’un arbitre incapable de calmer les esprits.
Au moment de quitter le stade, Mbemba, qui évolue dans les rangs de l’OM, s’est livré à la presse dans une déclaration pour le moins incendiaire. « Je ne suis pas parfait mais quand je suis sur le terrain, je respecte tout le monde et le respect, c’est réciproque. Je respecte les coachs mais on a coupé la vidéo à la télé. Je n’ai pas besoin de balancer. Je garde mon silence. Je ne suis pas un super joueur mais je ne croyais pas que ce mot-là allait sortir du coach. Je n’ai pas besoin de trop parler mais le plus important, c’est la justice de Dieu», s’est insurgé le capitaine.
La sortie de Mbemba n’a pas manqué de provoquer la polémique sur la Toile, poussant Walid Regragui à briser le silence pour se défendre face aux sous-entendus de Chancel Mbemba sur d’éventuels propos racistes.
Dans une déclaration à l’Equipe, le sélectionneur national a indiqué avoir appelé Sébastien Desabre, l’entraîneur de la RDC. «Il raconte n’importe quoi ! Je n’ai pas aimé ça car ça insinue beaucoup de choses. Donc s’il a des images autres que celles que l’on voit à la télévision, qu’il le sorte, avec plaisir. Et il verra exactement ce qui s’est passé», s’est défendu Regragui.
«Avant que j’aille lui serrer la main, il nous a pris à partie, mon adjoint et moi, sur le bord de touche avant la fin du match. Il nous a mal parlé. Et Desabre le sait. Et à la fin, malgré ça, je vais lui serrer la main pour lui dire aussi : «Mais pourquoi tu me parles comme ça ?». Et là, il regarde ailleurs genre «je ne te serre pas la main». Je lui ai retenu la main, ça se voit sur les images. Il a ainsi commencé à crier dans tous les sens. Je lui ai lancé: «Tu te la racontes !». Et il m’a dit «Tu m’as traité de con ! » », explique le coach.
Et d’ajouter: « Il n’y a pas de souci qu’il ait entendu ça, même si je ne l’ai jamais dit. Mais en parlant ainsi, il sous-entend que mes propos sont racistes. C’est malhonnête. Comme il ne parle que de religion dans son discours, qu’il soit un peu honnête avec lui-même ».
H.M.