Le nouveau patron de la CAF promet de changer « le visage du football africain »
Le visage du football africain ne sera désormais plus le même, a assuré, ce vendredi à Rabat, le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), le Sud-africain Patrice Motsepe.
« Il est extrêmement urgent d’agir. Il faut améliorer la situation financière de la CAF et la mettre dans une position beaucoup plus saine », a-t-il déclaré en conférence de presse tenue après son élection en tant que nouveau président de la CAF, lors de la 43ème assemblée générale ordinaire (AGO) et élective de l’instance africaine.
Selon Motsepe (59 ans), le football ne peut prospérer sans le partenariat avec le secteur privé en capitalisant, en particulier, sur les droits commerciaux et TV.
Sur un autre volet, Motsepe, président du club Mamelodi Sundowns FC, a fait part de son intention de visiter tous les pays membres de la CAF afin de constater de visu les défis à relever.
« Je vais visiter tous les pays membres, car il est important que je sois à vos côtés afin de voir les défis à relever pour susciter des changements et rencontrer les dirigeants sportifs et les leaders politiques de chaque pays pour mettre en œuvre l’ensemble des décisions prises », a-t-il promis.
Le succès qui sera atteint d’ici douze mois jettera les fondations nécessaires pour s’assurer que le football africain a réellement réussi sur le plan mondial, a-t-il noté.
S’agissant de la participation des sélections africaines au Mondial, Patrice Motsepe a assuré que le continent compte « de grandes équipes mais qui ne réussissent pas à aller plus loin que les premiers tours ».
« Certains résultats significatifs demanderont du temps, mais tout commence par l’investissement dans les jeunes et dans les infrastructures », a-t-il encore dit.
« Je reste confiant et optimiste. L’Afrique aura son mot à dire dans la Coupe du monde et dans le mondial des clubs », a-t-il dit.
Motsepe était seul en lice pour succéder au Malgache Ahmad Ahmad à la tête de la CAF, après le retrait de l’Ivoirien Jacques Anouma, du Sénégalais Augustin Senghor et du Mauritanien Ahmed Yahya.
S’exprimant lors de cette conférence de presse, Austine Senghor, président de la fédération sénégalaise de football, a indiqué que « nous sommes tous résolument engagés pour aller dans une nouvelle ère, celle de l’unité de toutes les composantes de la CAF et des personnes ressources ».
« Aujourd’hui, nous avons fait des choix mais dans l’intérêt suprême du football africain. Nous pensons que Patrice sera un bon leader pour porter le combat et permettre à la CAF de retrouver rapidement son lustre et jouer les premiers rôles », a-t-il enchainé, poursuivant qu’ »il ne s’agit pas seulement de redresser la CAF mais de la placer dans sa vraie place, en tant que l’une des plus grandes confédérations mondiales ».
« Nous avons traversé des moments difficiles. Si nous mettons ensemble toutes les compétences, nous pourrons changer la face de la CAF », a-t-il souligné.
« Le chantier est énorme, le travail commence dès aujourd’hui. Il faut agir la main dans la main afin de réussir ce challenge », a estimé, pour sa part, le président de la Fédération mauritanienne de football, Ahmed Yahya.
« Je demeure rassuré quant à l’avenir du football africain. Cette assemblée générale honore l’Afrique et la CAF », a-t-il noté.
Quant au président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma, il a mis l’accent sur l’impératif de travailler la main dans la main afin de sauver la CAF et la remettre sur les rails.
Selon lui, l’une des premières actions à entreprendre est « de ramener le calme à la maison » et stabiliser les équilibres financiers, précisant que la priorité sera de drainer suffisamment d’argent dans les caisses de la CAF afin de développer le football africain.
DM