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Fouzi Lekjaa: pourquoi il doit rester président de la FRMF

13 juin 2018. Candidat pour l’organisation du Mondial 2026, le Maroc, trahi par des pays frères, obtient 65 voix, contre 134 au trio nord américain Canada-Etats Unis-Mexique. Le Royaume, qui a fait trembler ces grandes puissances, n’avait pas à rougir après avoir présenté une candidature solide.

Le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, avait alors lancé dignement: « Je réitère la détermination du Maroc de continuer à travailler pour le football, pour la jeunesse et pour concrétiser le rêve d’organiser une Coupe du monde ».

Depuis le 13 avril 2014, date à laquelle il a été élu à la tête de la plus haute instance du football marocain, Fouzi Lekjaa est constamment critiqué, étant donné l’importance et la symbolique que revêt le football au Maroc. Son bilan est pourtant loin d’être négatif. Voici pourquoi.
Maroc United
D’abord, la candidature du Maroc au Mondial était une véritable réussite, par rapport aux colosses qui se présentaient en face du Royaume. Emmenée par Lekjaa et Moulay Hafid El Alami, la candidature marocaine a passé toutes les épreuves mises en place par la FIFA, jusqu’au vote final. Aussitôt après, les Lions de l’Atlas étaient présents en Coupe du monde après vingt ans d’absence, ce qui constitue déjà une victoire. Prenant la défense de l’équipe nationale après les erreurs de la VAR au Mondial, Fouzi Lekjaa a contesté les erreurs d’arbitrage qui n’ont pas été favorables aux Lions de l’Atlas et ont injustement pénalisé le Maroc, éliminé dès le premier tour, après avoir fait trembler le Portugal de CR7 et l’Espagne.
Les clubs marocains en force
Toujours sur le plan sportif, les Lions de l’Atlas avaient réussi à se qualifier pour la CAN dans un groupe très relevé. La chance ne leur a malheureusement pas souri en huitièmes de finale. Le football n’est pas une science exacte, c’est aussi une question de petits détails et de penalty raté à la dernière seconde du temps réglementaire. Mis à part l’équipe nationale, Lekjaa peut se targuer d’avoir fait briller le drapeau national, avec le retour en force des clubs marocains sur le continent africain. Le WAC a été champion d’Afrique et a remporté la Supercoupe, tandis que le Raja a eu dans son escarcelle la Coupe de la Confédération africaine du football (CAF) et la Supercoupe. Sans oublier qu’en 2017, les Lionceaux ont gagné aux jeux de la Francophonie. Le CHAN, organisé et reporté par le Maroc en 2018, a été une belle réussite que les détracteurs de Lekjaa ont vite oubliée. Même chose pour l’organisation de la Coupe du monde des clubs en 2014…
Le foot et la Patrie
En interne, Lekjaa a fait un travail de sape pour professionnaliser la Botola Pro, avec toutes les difficultés que cela représente.
En conférence de presse après l’élimination des Lions de l’Atlas à la CAN, Fouzi Lekjâa a déclaré qu’il était prêt à rendre le tablier, sans aucune rancune, si les membres de la Fédération le souhaitent. « Vous devriez laissez votre ego à part. Le football et la Patrie sont avant tout. Chaque responsable doit garder cela en tête. Je n’ai aucun problème, je suis prêt à partir si vous me le demandez. Pour ne pas vous mettre dans l’embarras, vous n’avez qu’a m’envoyer quelqu’un me dire que vous ne voulez plus de moi et cela sera fait. Et, au-delà de tout cela, je soutiendrai par tous les moyens celui que vous proposerez », a-t-il indiqué.
Lekjaa a aussi évoqué les subventions versées aux clubs et le financement d’infrastructures, à l’instar du Centre national du football à la Maâmora et l’achat du siège de la FRMF (22 millions de dirhams).
Le président de la FRMF a également lancé un énième ultimatum aux présidents des équipes qui devraient accélérer les choses avant le début du championnat. « Je précise que les clubs qui ne mettront pas leurs statuts à jour, d’ici la prochaine Assemblée générale de la FRMF en septembre, n’auront pas le droit de disputer la Botola, la saison prochaine ». Tout au long de son mandat, Lekjaa a permis au Maroc d’avoir davantage d’influence au sein de la CAF. Et il a été récemment nommé deuxième vice-président de l’instance footballistique continentale.
Alors, n’en déplaise à ses détracteurs, il sera difficile de faire mieux que Lekjaa. Dans toutes les grandes nations, le travail se fait sur la durée et toute reconstruction prend beaucoup de temps et ne se fait pas en un jour , ni en un mois ou une année.
Que l’on se le dise! Fouzi Lekjaa a encore besoin de temps, mais surtout de la confiance de toutes les instances nationales pour poursuivre ses réalisations. Dont acte!
Soufiane Laraki


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