Hijab vs bikini: le débat des JO
La photo des deux joueuses de beach-volley lors des Jeux olympiques de Rio a fait couler beaucoup d’encre. La presse anglophone s’est montrée divisée vis-à-vis du fameux cliché. Certains journalistes l’ont vu comme une division culturelle, d’autres ont ouvert le débat sur la légitimité de la tenue vestimentaire des deux sportives.
Le cliché du match de beach-volley Egypte-Allemagne a fait le tour du monde. Tandis que quelques internautes se sont concentrés sur les points d’union des deux joueuses, d’autres ont préféré critiquer ce qui les sépare.
«Le hijab vs bikini est un débat à part. En quoi est-ce un choc culturel s’il ne s’agit que de deux femmes en train de jouer au beach-volley pour les Jeux olympiques ?» a tweeté le chroniqueur anglais Ben Machell.
Un journaliste de CNN, Bill Weir, a posé une question fondamentale sur la plate-forme Twitter: «Est-ce vous voyez un choc culturel ou un signe fort d’unification sportive ?»
Jusqu’en 2012, les joueuses olympiques étaient obligées de porter des maillots. Certains ont considéré cette obligation comme une tentative de rendre le sport de beach-volley sexy et adulé par les spectateurs.
Face à cela, la commission sportive australienne a critiqué la Fédération internationale de volley-ball pour avoir introduit des uniformes dont l’unique but consiste à centrer l’attention du spectateur sur le corps des sportives plutôt que de l’intéresser à la technique de leur jeu et à leur performance.
C’est pour cela qu’en 2012, les règles de l’uniforme pour les joueuses de beach-volley ont changé. Désormais, elles ont le droit de porter des shorts et des combinaisons. La météo brésilienne les pousse à opter pour une couverture complète du corps.
La joueuse égyptienne, Doaa Elghobashy, est la première à avoir porté publiquement son hijab avec la combinaison sportive. Elle porte le hijab depuis plus de dix ans tout en s’adonnant à sa passion sportive.