Mondial 2018: mais où est passée la VAR?
L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), principale nouveauté de cette Coupe du monde 2018 qui touchera bientôt à sa fin, est le point noir de cette édition. Si les grandes écuries ont été amplement favorisées par cette nouvelle technologie, d’autres sélections, africaines en particulier, sont rentrées au bercail avec des regrets et de la frustration, à cause de flagrantes erreurs d’arbitrage qui ont scellé (volontairement?) leur sort.
C’est dire que la VAR a visiblement été instaurée pour offrir la qualification, au vu et au su de tous, aux grands mastodontes et a écarté certaines équipes du tournoi, à l’instar du Maroc, qui avait d’ailleurs taclé ce nouveau système après son élimination.
Et comme pour remuer le couteau dans la plaie, la FIFA a estimé, lors du premier bilan de la VAR en phase de groupes, que «le niveau de l’arbitrage est remarquable et qu’aucune sélection ne peut se sentir lésée à l’issue des premiers matchs avec la VAR». Fier comme un paon, le président de l’instance Gianni Infantino n’a d’ailleurs pas lésiné sur les mots pour défendre, devant la presse internationale, cette VAR qui a fait couler les larmes de millions de supporters.
Ce qui est curieux dans cette histoire, c’est que l’utilisation de la VAR a largement baissé après la phase de groupes, bien que certaines situations nécessitaient le visionnage. Le match qui a opposé l’Angleterre à la Colombie en huitième de finales et qui a été officié par le désormais célèbre arbitre américain Mark Geiger de la rencontre Maroc-Portugal, avait, en effet, été entaché par plusieurs erreurs d’arbitrage qui ont finalement lésé les Sud-Américains. L’arbitre a préféré ne pas avoir recours à la VAR, sans raison…
Cette décision laisse penser que le système a été instauré par la FIFA pour favoriser les grandes sélections et éliminer les petites. Le « VAR is bullshit » d’Amrabat résume la situation…
Noura Mounib