El Omari: « Moi, fils de fqih, je défends l’islam contre les islamistes ! »
Lors d’une conférence organisée par l’organisation politique TIZI, mardi dernier, le patron du PAM est revenu sur son parcours, sur sa rivalité avec Benkirane et sur de nombreuses questions de fond. Morceaux choisis.
Tariq Ibnou Ziyad Initiative (TIZI) a organisé une conférence du secrétaire général du PAM, dans le cadre de son cycle: Les politiques face à la jeunesse.
Le collège-lycée Léon l’Africain de Casablanca, où s’est déroulé cet événement, a fait sale comble.
Premières interventions, premiers messages forts:
«Je n’ai pas choisi de naître dans un village oubliée sans route, je n’ai pas choisi de naître dans une famille de treize enfants, je n’ai pas choisi de vivre la hogra… J’ai commencé ma vie politique en secret, parce qu’à mon époque, si j’avais fait cette conférence politique, des estafettes nous auraient attendues à la porte de cette salle pour nous embarquer tous ensemble au poste de police… Nous nous sommes sacrifiés pour avoir les libertés politiques actuelles… Certains sont morts dans les geôles, d’autres sont morts sous la torture pour gagner ces libertés de libre expression».
Et forcément, parce que le sujet est incontournable, El Omari a été interrogé sur son«meilleur ennemi» : «Je ne souhaite pas être à la place de Benkirane… C’est un poste lourd à assumer… Ceux qui nous dirigent ne doivent pas diviser les Marocains entre ceux qui ont voté pour les gens propres et les autres. Ils doivent régler les vrais problèmes».
Et de renchérir : «J’ai demandé au ministre de l’Intérieur de nous communiquer la liste de toutes les personnes inscrites sur les listes électorales. Et s’il nous ne la donne pas, nous n’allons pas entrer dans le jeu et n’allons pas participer aux élections. Et si nous participons aux élections et que le PAM ne les remporte pas, je ne démissionnerai pas, je prendrai mon téléphone pour féliciter le chef de parti qui sera arrivé démocratiquement en premier pour le féliciter !»
Autre sujet essentiel: «Mohamed Abdelkrim El Khattabi, le prince des martyrs et le martyr des princes, comme j’aime l’appeler, doit à mon sens voir sa dépouille déplacée au Maroc, même si ses enfants veulent aujourd’hui qu’elle reste en Égypte, terre d’islam».
Dernière perle qui a retenu notre attention: «Moi, le fils du fqih, je vous dis que je défends l’islam contre les islamistes…»
Hicham Lamrani