Quand l’Algérie change de ministre ou opère un remaniement ministériel, ce n’est jamais un fait banal. C’est presque toujours et souvent sur un grand différend ou un scandale que cela intervient. Comment donc comprendre le limogeage de Abdelmalk Sellal et son remplacement par Abdelmajid Tebboune, jusque là ministre très controversé de l’Habitat ?
Le communiqué de la présidence a loué les réalisations et le dévouement d’Abdemalek Sellal qui aurait démissionné de son propre chef après avoir fait gagner les élections législatives à la majorité sortante. Dans un autre pays, cette performance aurait récompensée autrement et Sellal aurait été nommé conseiller spécial. Mais en Algérie, on gagne et on démissionne. C’est aussi simple que ça !
Abdelmajid Tebboune, dont le mandat a été un échec total et a connu une série de scandales, notamment la vente de complexe résidentiels fictifs ou encore le gel du paiement des dettes dues aux entreprises du bâtiment, devrait être limogé au lieu de bénéficier d’une pareille promotion à l’âge de 71 ans. Il est toutefois réputé pour être un fidèle des fidèles de Son Excellence le Président, alors que Abdelmalek Sellal commençait à afficher des velléités présidentielles que l’entourage de Bouteflika ne voyait pas d’un bon œil.
Les gardiens du temple se sont débarrassés d’une personnalité devenue trop encombrante et ont placé un personnage servile qui ne manifestera aucune ambition à vouloir ébranler les équilibres au sommet de la pyramide.
T.J.
