Politique

Qui pourrait remplacer Benkirane à la tête du gouvernement?

Juste après l’annonce du départ de Abdelilah Benkirane du poste de chef de gouvernement désigné, les spéculations vont bon train sur le ou les noms suggérés censés le remplacer.

Si les noms de Aziz Rabbah, Saad Eddine El Othmani et Mustapha Ramid reviennent avec insistance au point d’installer dans l’opinion publique presque une certitude, il n’en demeure pas moins que c’est le Roi qui choisit la personnalité qui lui paraît apte à assumer les hautes fonctions de chef de gouvernement. Par conséquent, rien n’est acquis sur cette question qui trouvera une réponse dans les prochains jours, comme l’a signalé le communiqué du Palais royal annonçant le départ de Benkirane.

Ce qui est sur, c’est que cette personnalité sera choisie dans les rangs du parti qui a remporté les élections législatives, c’est-à-dire le Parti de la Justice et du Développement (PJD). Ceci s’inscrit dans le respect de l’esprit même de la Constitution, notamment l’article 47.

Cependant, une grande interrogation se pose quant à la réaction de la Direction du parti qui, lors du processus des consultations, avait affirmé que le PJD est attaché à la personne de Benkirane et ne voit aucune autre personne à la tête du gouvernement hormis le secrétaire général. Cette annonce a été suivie par des rumeurs selon lesquelles, en cas d’échec des consultations pour la formation du gouvernement, le PJD se positionnerait dans l’opposition. Autant dire qu’aujourd’hui, et alors que le Roi s’attache au respect de la Constitution, autant le PJD continue à entretenir le flou.

Ira-t-il jusqu’à décliner l’invitation du Roi à désigner un autre chef de gouvernement de ce même parti ?

Cela est fort possible puisque, comme chacun l’a constaté, Abdelilah Benkirane, tout comme nombre des ses camarades du secrétariat général, souffre d’un excès d’ego et peut convaincre ses troupes d’une tentative du pouvoir de diviser ainsi les rangs jusqu’ici supposés soudés du parti de la Lampe.

Dans ce cas, toutes les options seront ouvertes de par les attributions constitutionnelles du Souverain, notamment  celles stipulées dans l’article 42 qui définit le Roi comme le garant de la bonne marche de l’Etat et des institutions.

Taoufik Jdidi


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