Hamid Chabat de plus en plus lâché par les ténors de l’Istiqlal
Au lieu que le prochain congrès du parti de l’Istiqlal soit un grand rendez-vous de rassemblement, c’est tout le contraire qui va se produire. Les contestations fusent de partout et la fronde s’organise pour affronter le secrétaire général et faire en sorte qu’il ne soit pas réélu pour un deuxième mandat.
Et ce sont des membres du comité exécutif, qui siègent avec Chabat, à la direction du parti de la balance, qui montent au créneau pour s’opposer aux orientations du secrétaire général. Ainsi, après Hamdi Ould Rachid, la personnalité sahraouie la plus populaire, qui a « renversé la table » sur Chabat, en déclarant se présenter en tant que candidat au poste de secrétaire général, c’est au tour d’Abdessamad Qayyouh, un représentant de la dynastie des notables du Souss, qui constituent l’ossature de l’Istiqlal dans la région, de prendre ses distances avec Chabat.
Il vient, ainsi, renforcer les positions des frondeurs, qui estiment que Hamid Chabat, n’a plus la légitimité pour prétendre gouverner encore le parti, au vu de ses démêlés avec l’Etat, sur un certain nombre de sujets très sensibles et au vu de l’action menée par la commission préparatoire du congrès. Celle-ci a, sur ordre de Chabat, commence à verrouiller les listes des congressistes, de telle sorte que les participants puissent constituer une forte majorité acquise au secrétaire général.
D’aucuns constatent que le prochain congrès sera un test décisif pour l’unité du parti. Cependant, tous les indices penchent vers un éclatement pur et simple, exacerbé par l’interdiction faite à Taoufiq Hjira de l’oriental, de Karim Ghellab et de Yasmina Baddou de Casablanca à participer au congrès, puisqu’ils ont écopé de 9 mois de suspension de leurs activités partisanes.
T.J.