Rien ne va plus au sein du parti de l’Istiqlal
C’est un week-end très mouvementé que vient de vivre le parti de l’Istiqlal. Et pour cause: Hamid Chabat, le SG du parti historique, voulait en découdre avec ses opposants, en appelant à un conseil national extraordinaire. Il s’agissait d’examiner et de trancher sur le dossier de la sanction infligée à trois membres du comité exécutif du parti, en l’occurrence, Yasmina Baddou, Taoufiq Hjira et Karim Ghellab. Ces dirigeants avaient été accusés, puis condamnés par la commission de discipline pour avoir exprimé une position qui a dénoncé les propos du secrétaire général au sujet de la contestation de la souveraineté de la Mauritanie.
En effet, ces dirigeants avaient signé un appel à la démission de Chabat, qui a été initié par un certain nombre de personnalités historiques du parti, tels feu Boucetta ou encore Moulay M’Hamed Khalifa. Ils ont été condamnés à 18 mois de suspension de toute activité politique partisane, ce qui les exclut ipso facto de toute course ou velléité à prétendre présenter une candidature au poste de secrétaire général lors du prochain congrès du parti qui se tiendra fin mars.
Or, contre toute attente, Hamid Chabat a déposé une requête auprès de ladite commission, la sollicitant de diminuer de moitié la sanction. Une démarche qui n’a pas été appréciée par le président adjoint de la commission de discipline, qui trouve cette initiative inappropriée, et qui a démissionné.
Le parti de l’Istiqlal vit depuis un moment des luttes intestines qui augurent des dissensions importantes à l’approche du congrès. L’autorité de Hamid Chabat est de plus en plus contestée, y compris par ceux qui lui témoignaient un soutien inconditionnel. C’est le cas, d’un certain nombre de barons du parti, tels Hamdi Ould Rachid du Sahara ou encore Abdessamad Qayyouh du Souss, qui commencent à prendre leurs distances. Du « Rififi » au sein du parti Si Allal El Fassi !
T.J.
