Biadillah adresse un message émouvant à son frère Brahim dirigeant du Polisario (3ème partie)
La série réalisée par nos confrères du quotidien Al Massae, dédiée aux différentes péripéties du litige autour du Sahara marocain, a été captivante. Elle a dévoilé, grâce au concours de Mohamed Cheikh Biadillah, des facettes jusqu’ici inconnues ou ignorées de ce conflit savamment entretenu par les généraux d’Alger.
Un conflit qui a généré des souffrances et des déchirements dans le tissu social sahraoui. Biadillah propose des approches pour dépasser cette situation conflictuelle, notamment en appelant les uns et les autres à une réconciliation des braves.
Voici la traduction intégrale de la troisième et dernière partie:
« …Je voudrais ajouter à ce que j’ai dit dans les précédents épisodes, que l’horizon et le rêve auxquels nous aspirons tous et que nous appelons de tous nos vœux, requièrent un courage, une audace et le bannissement des positions crispées. Ceci, chers frères, nous interpelle tous et nous met devant une responsabilité historique : Comment faire pour soustraire notre voisin de l’est au cercle vicieux de son opposition systématique aux intérêts du Maroc, pour l’instauration d’un climat de coopération et de complémentarité, au lieu de cette folle course effrénée à l’armement?…Il faut comprendre par là, que les adversaires du Maroc, ont été créés par l’Algérie, alors qu’ils sont nos frères consanguins… En mentionnant ces faits, j’ai ressenti des douleurs intenses aux fins fonds de mon âme… Je proclame aujourd’hui, qu’ils sont tous des frères pour moi. Le temps que j’ai passé avec Sydati ou avec Mohamed Salem, dépasse de loin celui que j’ai partagé avec mon propre frère Brahim, qui est mon cadet de dix ans. Il a quitté le Sahara et n’est jamais revenu, alors qu’il ne connaissait à peine que Laâyoune et Smara. Il n’a même pas eu l’occasion de visiter la ville de Tan Tan (Il s’arrête sous le coup de l’émotion) …C’est vraiment très douloureux…C’est vrai que je l’adore (il s’arrête encore une fois)…Je prie Dieu qu’il fasse que nous nous retrouvions dans de meilleures conditions sous la bannière marocaine qui a été défendue âprement par nos aïeux ».
Taoufik Jdidi
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