Il est quasi sûr, selon de nombreux observateurs de la chose politique au Maroc, que le patron du Tracteur constitue, en tant que ministre de la Justice, un « embarras » certain pour le parti de la Lampe.
Ceci, surtout depuis que les positions que Abdellatif Ouahbi a annoncées concernant le réforme de la Moudawana, le Code du droit de la famille marocain. Réforme que les adeptes du courant moderniste ont applaudie des deux mains et ont considérée comme courageuse et positive.
Quant aux « frères de Abdelilah Benkirane, l’ancien-nouveau secrétaire général du parti islamiste, le PJD, ils estiment que cette réforme de la Moudawana est « une guerre à l’encontre de l’islam et de ses textes et préceptes sacro-saints ».
Ainsi, le patron de parti de la Lampe n’a pas hésité à accuser Abdellatif Ouahbi d’être à l’origine de nombreux problèmes depuis sa désignation comme ministre de la Justice, à commencer par ses différends avec les avocats à propos des dispositions d’imposition prévues par la Loi de Finances, en passant par le concours d’accès à l’exercice du métier d’avocat (CAPA) et, enfin, concernant la Moudawana.
« Il est encore installé au ministère! Mais qui donc protège cet homme? », s’est interrogé Benkirane au sujet d’Ouahbi, tout en se demandant pourquoi ce dernier continue à être à la tête du ministère de la justice. Et ce, alors que son nom a été cité parmi ceux des responsables qui feraient leurs valises lors d’un prochain remaniement ministériel, évoqué à plusieurs reprises, a ajouté le SG du PJD.
A noter que le Parti de la Justice et du Développement s’en était vivement pris au ministre de la Justice et patron du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), dans le communiqué ayant suivi la réunion de son secrétariat général, jeudi dernier. Déclarant que l’origine des répercussions des résultats du CAPA est due au effets politiques de la non démission ou de la mise à l’écart de Abdellatif Ouahbi.
Larbi Alaoui