Aziz Akhannouch dérange sérieusement la direction du PJD
Depuis qu’il a été élu à la tête du Rassemblement National des Indépendants (RNI), Aziz Akhannouch multiplie les déplacements à travers le Maroc pour mettre en place une restructuration de son parti. Partout, où il va, le nouveau président suscite l’engouement pour son charisme et pour sa nouvelle vision ayant pour objectif de placer le parti au cœur de l’action sociale. Une vision et des objectifs qui ont séduit de nombreuses personnes, qui adhèrent massivement au projet d’un parti élitiste certes, mais également à aspiration populaire.
Ceci s’est traduit par un ralliement de plusieurs personnalités, qui ont expérimenté l’action politique dans d’autres formations, y compris au PJD, et qui se retrouvent aujourd’hui plus proches de la démarche de Aziz Akhannouch et de son équipe.
Cependant, ce mouvement ne plaît apparemment pas au PJD, qui sans vouloir exprimer sa désapprobation directement, a délégué un quotidien réputé très proche, pour distiller un message qui discrédite le RNI.
Ainsi, ce journal relève que l’Etat a changé de fusil d’épaule et ne mise plus sur le PAM. Le RNI semble le parti le mieux indiqué pour jouer un rôle dans les futures architectures politiques qui se dessinent. Le quotidien s’appuie sur des avis « d’experts ». Selon eux, « le RNI demeurera une formation de notables qui a été rejointe par des personnes qui n’ont aucune expérience politique et qui ont été parachutées à la tête des fédérations régionales ».
Ce plan est voué à l’échec, d’après eux, puisque « le RNI ne réussira pas à concurrencer le PJD », qui demeure « un parti ancré dans la société ».
Une analyse qui démontre clairement que le RNI et Aziz Akhannouch dérangent sérieusement le parti des islamistes.
T.J.