Quand la France dérape, l’appui des États-Unis au Maroc ne s’est jamais démenti
En visite au Maroc mercredi dernier, Michele Sisona secrétaire d’État adjointe américaine chargée des organisations internationales, a réitéré le soutien des États-Unis au plan d’autonomie, comme solution sérieuse, crédible et réaliste au différend autour du Sahara marocain.
A l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger Nasser Bourita, la responsable américaine a tenu un point de presse lors duquel elle a souligné la haute appréciation que portent les États-Unis au rôle du roi Mohammed VI, en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique du nord et au Moyen-Orient. Michele Sisona a également mis en évidence le rôle essentiel du Royaume en tant que leader régional et son engagement en faveur de la diplomatie multilatérale, dont témoigne l’accueil par le Maroc des bureaux de pas moins de 21 agences onusiennes.
La responsable s’est dite ravie d’être au Maroc, l’un des alliés les plus proches et les plus anciens des États-Unis, avant de renchérir en précisant que l’amitié maroco-américaine remonte à l’époque de la création des États-Unis d’Amérique.
Les présentes déclarations de la secrétaire d’État adjointe américaine chargée des organisations internationales rendent compte d’une constance américaine vis-à-vis du plan d’autonomie et d’une constance également de l’amitié américaine à l’endroit du Royaume, consolidée par la reconnaissance par les États-Unis du leadership du Maroc en tant que pôle de paix et stabilité dans le monde.
Marquée par la sincérité et le respect mutuel, cette position américaine se différencie et s’écarte des errements déraisonnables d’une France qui a du mal à se délivrer de ses fixettes invraisemblables datant d’une époque coloniale révolue, où elle cherche à mettre insolemment les autres sous sa férule.
Les relations fortes et séculaires entre les États-Unis et le Maroc ne se contentent plus de rappeler les détails du passé, dont les deux nations ne peuvent qu’en être fières, au contraire. Elles visent plus loin, en tirant un bon parti de cette accumulation historique et constructive pour prospecter et aborder des voies renouvelables et fructueuses de manière mutuellement bénéfique. Contrairement à certains qui cherchent à exploiter l’histoire à leur convenance pour préserver une prépotence tombée en désuétude, qui n’existe plus que dans leur imaginaire, et forcer maladroitement une rente géostratégique qui n’a plus lieu d’être.
À vrai dire, la position de la France a trahi son mécontentement face à sa décadence inhérente à la nouvelle dynamique du partenariat maroco-américain, reboostée par les accords d’Abraham et le reflux européen.
Mehdi Allabouch