Confidences de presse: Nabil Benabdellah sur le gril
Le secrétaire général du PPS, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, était l’invité ce dimanche de Abdellah Tourabi dans son émission « Confidences de presse » sur 2M.
Deux autres journalistes accompagnaient l’animateur: Kamal Naïm, directeur du portail en ligne Quid.ma et Souleïman Bencheikh, directeur du mensuel Din wa Dunia.
Le ministre a d’abord été interrogé sur le discours royal en Arabie Saoudite, à l’occasion du sommet Maroc-Pays du Golfe à Ryad. Le discours a été qualifié de « fondateur », tenu par un «roi militant», de par sa critique du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon et son analyse du terrorisme en lien avec la situation internationale.
La question de l’alliance entre le PJD et le PPS a occupé une bonne partie du débat. Les journalistes n’ont pas manqué de mettre l’accent sur les contradictions entre les positions anciennes qui luttaient contre le parti islamiste et la convergence présentée aujourd’hui avec ce même parti par celui qui se disait son ennemi d’hier. Même si le ministre a essayé de montrer que les deux partis ont évolué et qu’il fallait s’adapter à la conjoncture actuelle, les journalistes n’ont pas manqué d’épingler l’invité sur les fondements de chaque parti. Le PPS n’est-il pas attiré par des forces conservatrices et non pas par les progressistes ?
Au sujet de l’autre casquette de l’invité, celle de ministre de l’habitat, « beaucoup de progrès ont été réalisés », mais les choses « ne sont pas parfaites » a-t-il affirmé et cela concerne divers domaines, tels que la santé, l’éducation ou l’administration.
A la fin de l’émission, lors du face à face avec les deux journalistes invités, Nabil Benabdellah a essayé de présenter le versant progressiste de son parti, allant contre les conservatismes de notre société: pour le respect de la vie privée, pour la dépénalisation des relations sexuelles en dehors du mariage, pour l’égalité dans l’héritage. Comme pour bien montrer son attachement aux anciens fondements de son parti, il a montré une photo en compagnie de Ali Yata, le fondateur du parti, « père spirituel », et une citation de Hadi Messouak, un militant de la première heure. Le ministre militant aura-t-il convaincu ? Le public en jugera.