Après les accusations de Benkirane, l’USFP en état d’alerte
Benkirane a prononcé un rapport politique devant le conseil national du PJD, dans lequel il a accusé Lachgar et l’USFP d’avoir tout tenté pour bloquer la formation du gouvernement, s’ils n’obtenaient pas des postes ministériels.
Le chef de gouvernement désigné a même ironisé sur le score du parti de la rose (20 sièges), qui « n’a même pas obtenu à l’échelle nationale, ce que le PJD avait obtenu dans la seule région de Rabat (22 sièges) et qui veut, en plus dicter ses lois ».
Des propos qui ont interpellé les dirigeants de l’USFP, qui se réunissent en bureau politique lundi après-midi pour examiner à la loupe ces déclarations jugées provocatrices.
Mais d’ores et déjà, le porte-parole du parti, Younès Moujahid, donne un avant-goût de ce que sera le débat interne au sein de l’USFP. Il a notamment indiqué que Benkirane voulait entraîner les socialistes vers des discussions absurdes et stériles, or le parti a d’autres chats à fouetter.
Et d’ajouter que les instances dirigeantes étudieront calmement les propos de Benkirane et décideront, le cas échéant, des réponses à leur donner. « Mais en tout cas, notre parti n’a rien fait pour bloquer la formation du gouvernement, dont seul est responsable Benkirane. S’il arrive à trouver une majorité, il n’a qu’à annoncer son équipe », conclut-il.
T.J