Conseil national: Les divisions s’affichent clairement au PJD
Le conseil national du PJD s’ouvre ce samedi et durera tout le week-end. C’est un rendez-vous très important pour ce parti qui a conduit le gouvernement pendant cinq et dont le secrétaire général avait été investi par le souverain pour former un nouveau gouvernement. D’ailleurs, c’est ce processus qui figure à l’ordre du jour et qui sera soumis à une évaluation au vu des difficultés voire du blocage qui l’entache.
Mais c’est le deuxième point de l’ordre du jour qui présente d’énormes enjeux et suscite des divisions devenues de plus en plus apparentes. Il s’agit des préparatifs en vue d’organiser le prochain congrès du parti. Celui-ci devait se tenir au printemps 2016, mais, en prévision des élections législatives, il a été ajourné pour amender le mandat de Benkirane d’un an. Ceci, pour lui permettre en cas de victoire aux élections, de se positionner en tant que chef de gouvernement.
C’est ce qui s’est produit. Or, aujourd’hui, une autre réalité se présente. C’est l’échec de Benkirane de conduire des consultations concluantes, ce qui a créé un climat d’incertitude et poussé des personnalités influentes du PJD à revendiquer le respect des règlements en vigueur et de mettre fin au mandant du secrétaire général, en vue d’élire un nouveau leader. D’ores et déjà, Sâad Eddine El Othmani et Aziz Rabbah, se présentent comme des candidats potentiels.
Dans cette optique, le turbulent Abdelaziz Aftati, considéré comme un opposant à Benkirane, insiste sur l’importance de l’institution partisane face à l’importance des personnes, dans un souci de crédibilité.
L’autre clan, conduit par des proches de Benkirane, notamment Mohamed Yatim, préfèrent amender les statuts du PJD, pour permettre au secrétaire général de briguer un troisième mandat. Cette solution permettrait d’éviter, selon eux, d’affaiblir Benkirane au sein du gouvernement, s’il n’est plus secrétaire général.
Ces positions tranchées, augurent d’âpres débats et de confrontations qui laisseront leurs traces sur le corps du parti quelle que soit la décision finale.
T.J