L’écrivain-journaliste Talaâ Saoud Al Atlassi qualifie le régime algérien de « gang »
L’isolement de la classe militaire qui dirige en Algérie vis-à-vis du peuple s’approfondit et s’étend de plus en plus, estime le journaliste-écrivain, Talaâ Saoud Al Atlassi.
Dans sa chronique hebdomadaire publiée sur le site d’informations »Machahid 24 », l’écrivain relève l’isolement de la « classe militaire qui dirige en Algérie vis-à-vis du peuple » s’approfondit et s’étend après chaque décision prise par ce « gang » dans la gestion des affaires publiques algériennes.
À cet égard, il a évoqué les félicitations « distinctives, uniques et sans précédent » offertes par le chef de l’État à des centaines de milliers d’élèves ayant réussi l’examen de baccalauréat, relevant que de telles félicitations n’ont qu’une seule lecture possible : « le besoin incessant de l’attention populaire (…) surtout que le gang au pouvoir en Algérie souffre, aujourd’hui, d’une forte baisse du moral populaire, et tente désespérément de le remonter avec des stimulants inefficaces et périmés ».
« Des félicitations aussi artificielles ne parviendront jamais à réduire cet isolement ou encore à nourrir la classe dirigeante avec une popularité qui lui fait défaut », relève l’auteur, ajoutant que l’objectif politique des généraux au pouvoir en Algérie est de « mendier la sympathie populaire ».
D’après l’écrivain-journaliste, l’isolement du régime algérien vis-à-vis du peuple suscite sa colère et son agitation dans la gestion de ses relations avec les Algériens et le monde extérieur, et approfondit son hostilité envers le Maroc.
Cette hostilité envers le Maroc est devenue la priorité majeure de la politique algérienne et son crédo, souligne-t-il, faisant observer que le différend du régime algérien avec le Royaume sur la question du Sahara marocain n’est qu’un outil et un exutoire pour cette hostilité.
Dans le même contexte, le journaliste note que la tentative de l’Algérie de punir l’Espagne pour son soutien clair à « la justesse de l’effort pacifique marocain pour résoudre le différend autour du Sahara marocain (..) révèle le bas niveau des politiques de gestion de ce pays », ajoutant que le régime militaire en Algérie a subi plus de revers après ce « comportement imprudent ».
Le pari algérien sur les différends internes espagnols pour renverser la nouvelle position de l’Espagne s’est éteint par la persuasion marocaine, sérieuse et réaliste, ainsi que par les potentiels économiques, sociaux et sécuritaires du Maroc et la conviction de Madrid de l’importance du renforcement de ses relations avec le Royaume.
A cet égard, il a rappelé que le Congrès des députés espagnol, Chambre basse du Parlement, a conforté récemment la position du gouvernement de Pedro Sanchez sur la question du Sahara marocain, en rejetant à une très grande majorité « une proposition de résolution » demandant au gouvernement espagnol de revoir sa position sur le Sahara marocain.
Ce rejet confirme ainsi le soutien clair et décisif, au sein de l’institution législative et des principales formations politiques espagnoles, à la démarche entreprise par le président du gouvernement, Pedro Sanchez, poursuit-il, relevant que la gauche et la droite soutiennent le renforcement des relations avec le Maroc ainsi que la résolution du conflit autour du Sahara marocain sur la base du plan marocain d’autonomie, dont le contenu a été adopté par le Conseil de sécurité dans toutes ses récentes décisions.
Et d’ajouter que la décision du Parlement espagnol reflète « la culture d’un État conscient de ses intérêts et de l’importance d’approfondir ses relations avec un État qui possède les éléments d’une interaction internationale sur la base de l’échange et du bénéfice mutuel ».