Politique

Benkirane choisira-t-il l’option d’un gouvernement minoritaire ?

L’élection du président de la chambre des représentants a dégagé une tendance qui a fourni à Habib El Malki une majorité absolue. Le dirigeant socialiste jouit d’une légitimité incontestable, mais son élection a chamboulé toutes les données relatives à la formation du nouveau gouvernement. Devant le refus de Benkirane d’incorporer l’USFP à son projet, le processus des consultations qui avait repris lundi s’est engouffré encore une fois dans des calculs politiciens inextricables.

Si Benkirane accepte l’USFP, il aura fait une concession majeure qui lui fera perdre toute crédibilité, assure son allié Nabil Benabdallah, le SG du PPS. S’il continue à le rejeter, il risque de voir s’élargir le fossé qui le sépare de Aziz Akhannouch, le président du RNI. Il semble que Benkirane a opté pour la seconde solution, et c’est pourquoi il a refusé d’accueillir Driss Lachgar, sur un conseil d’Akhannouch.

Ainsi, le blocage perdurera, sauf si le chef de gouvernement désigné proclame la formation d’un gouvernement minoritaire comprenant l’Istiqlal et le PPS. Mais celui-ci sera fragile et risque de tomber au moindre faux pas.

Il reste toutefois, l’option d’une décision du conseil des ministres de dissoudre le parlement, au cas où Benkirane déposerait sa démission au Roi. Selon les dispositions constitutionnelles, le Souverain devra envoyer une correspondance à ce sujet au président, l’informant de cette dissolution, qui implique l’organisation de nouvelles élections législatives dans un délai de deux mois.

T.J


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