Politique

Ce que cache la rupture par l’Algérie des relations diplomatiques avec le Maroc

La rupture par l’Algérie de ses relations diplomatiques avec le Maroc est un acte inamical qui trahit la volonté d’Alger d’exporter ses crises internes, ont été unanimes à souligner des observateurs et analystes politiques.

Dans des déclarations à la MAP, ces politologues ont relevé que cette décision, sous-tendue par des justificatifs chimériques, hypothèque et met en péril les intérêts des peuples maghrébins, de même qu’elle reflète la débâcle dans laquelle patauge le régime algérien.

Ainsi, l’expert en relations internationales, Mohamed Tajeddine Houssaini, a estimé que cette décision est une « démarche attendue de longue date » notamment avec la multiplication, ces dernières semaines, des actes hostiles du régime algérien envers les autorités marocaines, en avançant des motivations fantaisistes, dont les accusations d’implication dans les incendies de forêts en Algérie.

Il a, dans ce sens, relevé que le cumul d’accusations fallacieuses algériennes envers le Maroc est intervenu de manière récurrente, avec comme point culminant la décision d’Alger de rappeler son ambassadeur à Rabat.

Pour ce politologue et expert en relations internationales, le régime militaire algérien a pour habitude de chercher toujours un ennemi extérieur, afin d’externaliser ses problèmes et justifier ses lacunes et agissements, allant même jusqu’à s’inventer des « histoires totalement incroyables ».

De son côté, l’académicien et analyste politique, Mohamed Bouden, a indiqué que la décision des autorités algériennes de rompre les relations avec le Maroc est un acte inamical, contraire à la volonté des peuples du Grand Maghreb aspirant à réaliser le rêve maghrébin, ajoutant que cette décision d’Alger, qui était attendue en raison de la dégradation des relations entre les deux pays depuis des années, constitue une grande entrave à l’action commune dans la région.

Il a souligné, à cet égard, que cette décision va à l’encontre de la logique de l’histoire commune, de la religion, de la langue et d’autres facteurs communs et fait revenir en arrière la région, précisant qu’elle confirme également que le régime algérien est incapable de développer les contours d’une politique étrangère fructueuse.

Pendant des années, le Maroc était soucieux d’engager un dialogue fructueux avec l’Algérie et a été précurseur à y inviter les responsables algériens, mais elle est restée réticente à répondre et n’a pas apprécié ces efforts, a-t-il expliqué, regrettant qu’elle a préféré opter pour le statu-quo.

Les autorités algériennes ne sont ni sérieuses, ni prêtes à entamer un dialogue qui nécessite beaucoup de réalisme et d’efforts constructifs avec la non-ingérence dans les affaires intérieures du Maroc, a-t-il noté, relevant que l’Algérie, qui n’a eu de cesse d’affirmer qu’elle n’avait aucun rapport avec la question du Sahara marocain, ne s’est pas contentée d’annoncer sa position, mais elle a mis sa diplomatie et ses médias au service de ce qui nuit à la première cause nationale du Royaume, heurtant ainsi les sentiments du peuple marocain.

Quant au politologue Abdelaziz Kerraky, il a affirmé que la décision unilatérale de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc vient confirmer que le pouvoir politique en place dans ce pays considère le Royaume comme un « ennemi éternel ».

Cette hostilité que les dirigeants algériens n’ont cessé d’alimenter et de manifester à l’égard du Maroc s’est transformée avec le temps en une « phobie », amenant le pouvoir politique en Algérie à chercher par tous les moyens à saboter le Royaume et à porter atteinte à son intégrité territoriale et aux choix du peuple marocain, faisant fi de l’histoire commune et des principes de bon voisinage et de fraternité qui devaient unir les deux pays, a souligné l’universitaire.

Rappelant que l’Algérie a parrainé les dirigeants du polisario et les a accueilli sur son territoire, il a indiqué qu’elle a aussi contribué à la séquestration de plusieurs familles sahraouies à travers le recours à la violence voire même l’enlèvement de leurs enfants et a mobilisé les richesses et les terres du peuple algérien pour servir l’agenda des séparatistes.

Et le vice-doyen de la faculté de droit de Souissi à Rabat de poursuivre que la décision politique en Algérie est dictée par la logique des généraux, à savoir une logique purement militaire.

Pour sa part, le politologue Khalid Fathi, a affirmé que la décision unilatérale et injustifiée du régime algérien de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc « hypothèque les intérêts des peuples maghrébins et détruit leurs espoirs pour l’unité et la complémentarité à travers la création d’arguments fallacieux afin de perpétuer la rupture entre les deux pays et d’entraver la mise en œuvre de l’Union du Maghreb Arabe ».

M. Fathi, qui était l’invité de la Radio d’information marocaine « RIM RADIO », a relevé que le régime à Alger, qui subit des pressions intérieures énormes alors que le « Hirak » est à sa deuxième année, a complètement perdu la raison et a été obligé à se faire un ennemi extérieur imaginaire pour camoufler son grand fiasco dans la gestion de toutes les affaires internes, dont la crise induite par la pandémie du nouveau coronavirus fut la dernière en date.

Il a précisé que le peuple algérien est lui même témoin du trébuchement du régime et appelle à son départ du pouvoir, à travers son mouvement de protestation continu, soulignant que le peuple algérien frère est entièrement conscient qu’il a payé cher le soutien de l’Algérie au front du « polisario », sachant que les milliards déployés par le régime pour créer une entité fantoche devaient être investis dans le développement de l’Algérie et la prospérité de son peuple.

AC-IH.


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