Politique

Comment l’Espagne tente de « multilatéraliser » sa crise avec le Maroc

L’Espagne tente vainement de « multilatéraliser » sa crise avec le Maroc en occultant les vraies raisons sous-jacentes à sa crise avec le Royaume, à savoir l’accueil du dénommé Brahim Ghali sur son territoire sous une fausse identité, a affirmé le chercheur rwandais, Andre Gakwaya.

« Un tel acte constitue une pratique indigne et un précédent dans les relations bilatérales liant Rabat et Madrid, portant ainsi atteinte à l’esprit qui a toujours prévalu en termes de partenariat et de bon voisinage », a souligné Gakwaya, également DG de l’Agence rwandaise d’information (ARI), dans une déclaration à l’agence MAP.

Pour ce spécialiste de l’Afrique, la dérobade espagnole consistant à placer au-devant de la scène la question migratoire et à tenter de la vendre aux pays de l’Union européenne, en tant que véritable cause de la crise diplomatique, est une « manœuvre ourdie qui ne trompe personne ».

Evoquant le principe de l’indivisibilité de la sécurité entre le Maroc et l’espace européen, le chercheur rwandais a fait observer que l’admission de « manière frauduleuse et éhontée » d’un individu poursuivi pour des crimes de guerre, viols et terrorisme sur le territoire espagnol porte fortement préjudice aux relations marocco-espagnoles, dans la mesure où le chef des milices séparatistes menace la sécurité et la stabilité de la région et, par ricochet, la propre sécurité de l’espace européen.

« Ceci est d’autant plus incompréhensible que les victimes du dénommé Ghali sont de nationalité espagnole et qu’il est du devoir constitutionnel de l’Espagne, d’assurer la protection de ses citoyens, ainsi qu’un procès équitable avec les garanties juridiques nécessaires », a-t-il enchaîné.

S’agissant de la question migratoire, Gakwaya a soutenu que le Maroc n’a de leçons à recevoir de personne sur sa politique migratoire et d’asile, saluée au demeurant par les Nations Unies, de nombreuses organisations régionales et sous régionales, ainsi que par plusieurs Etats à travers le monde, y compris par l’UE.

Rappelant que le pacte international sur la migration a été adopté en 2018 à Marrakech, il a noté que le Royaume a été le premier pays à poser la problématique migratoire dans le contexte international, en accueillant la première conférence euro-africaine sur la migration et le développement, sanctionnée par la Déclaration de Rabat en 2006.

« La migration est un phénomène global, devant être appréhendée, dans un esprit de partenariat et de manière concertée. Cela ne se fait pas à travers un chantage médiatique et encore moins avec des surenchères verbales », a-t-il martelé.

D’autre part, le chercheur rwandais a fait valoir que si les deux pays choisissent d’un commun accord de renouer avec une véritable dynamique partenariale, cette dernière doit être basée sur la transparence, le respect mutuel et la coopération.

A.B.


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