Affaire Brahim Ghali: un journal colombien tire à boulets rouges sur l’Espagne
L’Espagne a tenté de détourner l’attention de l’opinion publique de la véritable cause de la crise maroco-espagnole qui a éclaté le 17 avril, après l’accueil par le pays ibérique d’un séparatiste, sous une identité algérienne usurpée, écrit le journal colombien Primicia Diario.
« L’Espagne, en exploitant la question migratoire, a tenté de détourner l’attention de l’opinion publique afin de cacher la véritable origine de la crise maroco-espagnole qui remonte au 17 avril, avec la découverte de la présence sur le territoire espagnol de ce séparatiste (le dénommé Brahim Ghali), sachant que la question du Sahara est fondamentale pour le Royaume et son peuple », a souligné la publication.
Il s’agit « d’un acte contraire à leurs intérêts stratégiques, un acte injuste qui ne respecte même pas la dignité et les intérêts des victimes espagnoles du chef du polisario », accusé de viol et de crimes contre l’humanité », s’indigne la même source.
Pour le média colombien, tout au long du développement de cette affaire entre les deux pays, l’Espagne a justifié l’acte par des raisons humanitaires, au lieu de tirer les conclusions de cet agissement « grave contre un pays partenaire, ignorant les demandes d’explications valables sur les vraies motivations de cette action sans précédent dans l’histoire des relations bilatérales ».
La crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne « est en effet liée à la décision de Madrid d’accueillir, sur son territoire, avec des documents falsifiés et sous une identité algérienne usurpée, le leader séparatiste du polisario, un individu recherché par la justice espagnole, sans même en informer les autorités marocaines, ignorant ainsi la relation de confiance qui prévalait entre les deux pays voisins et partenaires », souligne Primicia Diario.
Et de faire observer que le dénommé Brahim Ghali doit répondre à de multiples plaintes pour actes graves liés à des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, viol et graves violations des droits de l’homme. Par conséquent, le Maroc plaide pour l’application, comme dans tout Etat de droit, de la loi espagnole, en premier lieu, et pour l’intervention de la justice espagnole dans cette affaire, a fait observer la publication.
Le média colombien rappelle, dans ce sens, les déclarations du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, selon lesquelles la crise bilatérale est née d’une attitude hostile de l’Espagne et n’a rien à voir avec l’Europe, ajoutant que l’origine de la crise est une décision nationale de l’Espagne prise sans concertation avec ses partenaires, en l’occurrence européens.
Le journal conclut que la décision prise par Madrid est liée étroitement à une question fondamentale pour le Maroc, l’affaire du Sahara étant érigée au premier rang des priorités de la diplomatie du Royaume.
TA