La majorité est remontée contre El Othmani
Selon une source politique informée, la désapprobation et le dépit sont manifestes chez de nombreux dirigeants des partis constituant la majorité gouvernementale. Ces sentiments de ressentiment ont pour cause l’attitude du chef de gouvernement à qui on reproche le non-respect du Pacte, signé unanimement au début de la formation de l’Exécutif et que Saâeddine El Othmani a promis d’en honorer, ainsi que ses ministres, toutes les dispositions.
Cependant, d’après la même source, les critiques se font de plus virulentes à l’encontre du chef de gouvernement, accusé de ne point respecter certains points dudit Pacte, dont la promesse de tenir des réunions régulières avec les secrétaires généraux des partis de la majorité et de les consulter concernant des dossiers importants de la scène politique du Royaume.
Pire, El Othmani ne daigne pas accepter de nombreuses demandes de réunions, émanant de l’un ou de l’autre parti de la majorité, assène notre source, et refuse même de consulter ses alliés à propos de telle ou telle question importissime. Par conséquent, l’Exécutif est sur le point d’achever son mandat sans que les dispositions du Pacte de la majorité ne soient mis en œuvre, comme convenu et paraphé au mois de février 2018!
Et il est attendu que le Cabinet du chef de gouvernement reçoive des demandes des partis de la majorité à propos de réunions prochaines, surtout en ces circonstances exceptionnelles que vit le pays et se rapportant, particulièrement, à l’imminence des échéances électorales 2021. Ce qui signifie qu’il est impératif d’unifier les visions des composantes de la majorité. Cependant, il est fort à craindre qu’El Othmani ne réponde pas à ces sollicitations d’organisation des réunions demandées, croit savoir notre source.
Pour rappel, les dispositions du Pacte précité stipulent la tenue de réunions régulières, une fois tous les deux mois, et de façon exceptionnelle si le besoin s’en ressent et si c’est demandé par l’une ou l’autre composante de la majorité. De même que la composition de la commissions spéciale est prévue, si les circonstances l’exigent, pour consultations, débats et avis sur des dossiers que leur soumet la Primature.
Mais tout cela est resté lettre morte depuis la signature du Pacte de la majorité gouvernementale en février 2018 et cela ne risque pas de changer de sitôt, regrette cette source politique informée !
Larbi Alaoui et Naima Lambarki