El Othmani a-t-il vraiment menacé de démissionner du gouvernement?
Le parti de la Lampe, par la voix de son groupe parlementaire à la Chambre des représentants, a formellement nié que le SG du PJD ait menacé de présenter sa démission de son poste de chef de gouvernement, comme colporté par de nombreuses rumeurs.
Celles-ci ont prétendu que Saâeddine El Othmani aurait évoqué sa démission, lors d’une réunion avec le groupe parlementaire de son parti, mardi dernier, dont l’ordre du jour concernait le projet de légalisation du cannabis.
La même source réitère que jamais, au grand jamais, il n’a été question de « démission » d’El Othmani, « ni de près, ni de loin ». Comme on a réfuté que cette prétendue démission du chef de gouvernement ait un quelconque lien avec la position et la prise de décision du Parti de la Justice et du Développement se rapportant au projet de légalisation du kif pour des usages licites.
A noter que c’est via un communiqué que ces précisions ont été rapportées, balayant d’un revers de main les rumeurs selon lesquelles El Othmani se serait retiré de la réunion, mardi 4 mai courant, avec le groupe parlementaire du parti islamique, et aurait menacé de démissionner de son poste de chef de l’Exécutif dans le cas où ledit groupe voterait contre le projet concernant les usages licites du cannabis.
Cette réunion a eu lieu sur la demande du SG du parti, a souligné le communiqué précité, pour débattre du projet de loi autorisant les usages médicamenteux et industriels du kif. Et ce, à l’occasion de l’entame prochaine des discussions et débats de la Chambre des représentants autour du projet de loi n° 13.21. Et d’ajouter que la réunion s’est déroulée dans un climat serein et responsable, à l’instar de toutes les réunions du groupe parlementaire PJDiste. Ainsi, a-t-on précisé, le discours d’ouverture du SG du parti a été suivi de débats constructifs, puis de la réplique d’El Othmani. Et tout cela, dans des conditions des plus normales!
Le groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants a également tenu à rappeler « la nécessité d’observer une grande vigilance quant à ce qu’on rapporte d’infos avérés ou non, afin d’être à même de séparer le bon grain de l’ivraie en s’en référant aux dirigeants du parti, avec qui l’on peut communiquer, à ce sujet, à tout moment ».
Larbi Alaoui et Naima Lambarki