Lachgar: « Le gouvernement doit dès maintenant réfléchir à des scénarios pour cet été »
Le premier secrétaire du parti de la Rose a exprimé son refus de laisser la décision concernant les mesures restrictives et le couvre-feu nocturne jusqu’à la dernière minute. « Dans le cas où la pandémie du coronavirus perdure, l’Exécutif ne pourrait pas, à la dernière minute, annoncer aux Marocains qu’il a été surpris par les nouveaux développements de la situation épidémiologique, qu’il comptait décider la levée des mesures restrictives, mais qu’il est dans l’obligation de décréter un énième prolongement de l’état d’urgence sanitaire », a déclaré Driss Lachgar.
Ce propos, le patron de l’Union socialiste des Forces populaires (USFP) les a tenus lors d’une conférence, mercredi 28 avril courant, sous le thème: « L’Etat social et les défis futurs du Maroc », organisée à l’Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan. Et Driss Lachgar a ainsi invité le gouvernement El Othmani à réfléchir à des scénarios, à l’approche de la saison estivale, susceptibles d’apporter l’assistance et le soutien nécessaires aux franges démunies ou en situation de précarité de la société marocaine.
Le premier secrétaire du parti de la Rose a renchéri en rappelant le drame des jeunes de la ville de Fnideq qui ont tenté, par voie maritime, l’aventure dangereuse de l’émigration clandestine vers l’Europe. Ceci, selon lui, interpelle l’Exécutif qui se doit de se pencher sérieusement sur ce sujet, afin que cela ne puisse pas se répéter. Il est donc nécessaire de prévoir des scénarios alternatifs et ne pas laisser les choses dans l’état, dans l’attente de la levée des mesures préventives et sanitaires, et se contenter de décréter leur nouveau prolongement, a précisé Lachgar.
Et de poursuivre que la patience des citoyens est à bout et qu’ils ne peuvent continuer à supporter les répercussions pénibles de la crise sanitaire présente. Surtout concernant les franges fragilisées de la société qui souffrent davantage desdites répercussions. Par conséquent, il faut réfléchir à des mesures alternatives, faire vacciner le maximum de citoyens contre le coronavirus pour espérer, enfin, en finir une fois pour toutes avec l’état d’urgence.
« Et dans le cas où nous parviendrons pas à avoir le nombre de doses de vaccins suffisants, vu les difficultés que rencontrent à ce sujet nombre de pays de par le monde, il s’avère indispensable de penser au sort des franges démunies, sans revenu aucun, et qui ne reçoivent rien », a souhaité Driss Lachgar.
Larbi Alaoui et Mohamed Fernane