Chabat encense Hassan II et déprécie El Youssoufi et Afilal (VIDEO)
Invité de la série de Le Site info, »Hikayat »,Hamid Chabat a posé comme condition de « ne point évoquer le passé »! L’ancien patron du parti de la Balance, natif de Taza en 1953 et dont la carrière politique a commencé, au sein d’une usine à Fès dans les années 70, a expliqué sa condition en déclarant: « Ce qui nous importe aujourd’hui, ce sont le présent et l’avenir. Le passé, lui, est révolu! ».
De chez lui, à Fès, nous avons toutefois essayé d’en savoir plus sur ce passé, mais l’homme est resté impassible. En effet, le Hamid Chabat que le Marocains ont connu avant son installation en Allemagne, puis en Turquie, n’est plus celui qui est rentré au bercail! Mais dans ce nouvel épisode de « Hikayat », notre invité s’est quand même remémoré ce « passé révolu »; En commençant d’abord par les circonstances qui ont suivi les évènements du 14 décembre 1990. Lesquels évènements, selon lui, ont réussi à inaugurer une nouvelle embellie politique, malgré leur caractère « sanguinaire ». Par conséquent, la formation d’un gouvernement d’alternance a été envisagée en 1974, mais a été vouée à l’échec pour plusieurs raisons dont certaines vont être évoquées par Hamid Chabat.
Concernant le premier gouvernement d’alternance, dirigé par Feu Abderrahman El Youssoufi, notre invité a émis quelques critiques, dont son échec à appréhender le dialogue avec les Centrales syndicales. Concernant Noubir Amaoui (ndlr, fondateur de la CDT et son SG de 1978 2018), Chabat n’hésite pas à le qualifier « de véritable patriote ». Pour le gouvernement Driss Jettou, l’ex-maire de Fès a une appréciation différente que celle exprimée sur le gouvernement d’alternance puisqu’il dit que le Premier ministre est « un professeur à la mentalité développementale », n’ayant aucun a priori politique, ce qui explique que sa réussite à la tête de l’Exécutif est des plus probantes.
Par ailleurs, Chabat est revenu sur le Congrès de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), affiliée au parti de l’Istiqlal, niant fermement l’accusation portée contre lui d’être « une personne conspirationniste ». De même qu’il raconte que Abderrazak Afilal Alami Idrissi (ndlr, fondateur de l’UGTM le 20 mars 1960) est devenu « sénile », ce qui a mis fin à son expérience à la tête de l’UGTM. Son successeur, Mohamed Benjelloun El Andaloussi, est resté secrétaire général pendant trois ans, avant de céder la place, à son tour, à l’invité de « Hikayat ».
Comme nos lecteurs l’auront constaté, Hamid Chabat a surtout évoqué « le passé révolu » qu’il avait beau dire ne pas désirer raconter. Mais il est sûr et certain qu’il a quand même tenu, peu ou prou, à sa condition précitée et a tu de nombreux évènements importants qu’il a préféré garder pour lui.
Décision que « Hikayat » a respecté en s’interdisant d’essayer de pousser notre invité à ses derniers retranchements!
Larbi Alaoui et Naima Lambarki