Formation du gouvernement: Retour à la case départ
L’attachement du parti de l’Istiqlal à la participation du gouvernement, notamment en désignant une commission composée de Mohamed Soussi, Hamdi Ould Rachid et Bouaâmeur Tighouane, afin de mener les négociations, a bien compliqué la tâche du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane.
Alors que toute la classe politique croyait que l’affaire avait connu son dénouement et que le secrétariat général du PJD réuni samedi, devait trancher et rendre publique sa décision quant à l’éviction du parti de Hamid Chabat, rien n’a encore été décidé. Pourtant, Benkirane assure qu’il attendait uniquement le communiqué final du conseil national de l’Istiqlal pour annoncer la formation du gouvernement.
Or, le communiqué du parti de la balance est venu jeter la balle dans le camp de Benkirane l’obligeant à réfléchir davantage à l’éventualité d’écarter ce parti de ses calculs. En effet, Chabat a fait une concession de taille en se désistant de mener les négociations et de se présenter comme candidat à un poste ministériel.
Ce sera là, un argument pour Benkirane pour essayer de trouver un compromis avec Aziz Akhannouch, qui a revendiqué dès le départ, un gouvernement sans l’Istiqlal.
Le président du RNI, s’accrochera-t-il, à présent, à ses exigences au vu du désistement de Chabat ? Rien n’est moins sur, à moins que ce ne soient des considérations personnelles qui avaient conduit Akhannouch à refuser de côtoyer Chabat…
En tout cas, le processus de formation du gouvernement semble revenir à la case départ et un ultime round de consultations décidera de l’avenir.
Taoufik Jdidi