Maroc-Israël: Benkirane prend la défense d’El Othmani
Après un assez long « motus et bouche cousue », l’ex-chef de gouvernement refait parler de lui, via sa page Facebook. Pendant à peu près 30 minutes, en direct, Abdelilah Benkirane a exprimé son opinion à propos des derniers évènements vécus au Royaume.
« Parmi les derniers évènements importants, a dit Benkirane, il y a la décision juste et sage prise par le roi Mohammed VI de régler d’une façon pacifique le dossier d’El Guergarat », opération qui a été saluée à l’international. Suivent, la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur son Sahara et la reprise des relations entre le Royaume et l’Etat hébreu, à travers la réouverture des bureaux de liaison. Et il a préféré garder le silence à ce sujet « pour ne pas parasiter la direction du parti ».
De même qu’il a souligné que ce n’était pas logique de ne pas applaudir la décision de Donald Trump, la qualifiant de « décision importante ». Par ailleurs, en ce qui concerne les relations maroco-israéliennes, Benkirane a souligné que « le Maroc n’est pas n’importe quel autre Etat, qu’il sait ce qu’il a à faire et qu’il marche de pas assurés ». D’autre part, « Sa Majesté le roi sait prendre les décisions adéquates. Ce qui n’empêche pas quiconque d’exprimer son opinion. Ainsi, le Mouvement de l’Unicité et de la Réforme a exprimé son avis, à travers un communiqué à ce sujet ».
Quant aux demandes de « bouter » Saâeddine El Othmani et de le remplacer par Slimane El Amrani à la tête du PJD, car le chef de gouvernement et SG du parti islamique a été présent à l’audience accordée par le Souverain à la délégation américano-israélienne, conduite par Jared Kushner, gendre et proche conseiller de Trump, elles sont nulles et non avenues et ne font pas partie des principes sacrés du parti, a asséné Benkirane. « Le PJD doit respect aux institutions et n’est pas un parti ‘ordinaire’, mais un parti politique qui est à la tête du gouvernement depuis dix ans. Ce qui signifie qu’il est un élément essentiel dans l’édification de l’Etat dont le roi est le chef. Pour cela, le PJD se doit prendre des décisions collégiales et générales concernant les dossiers d’une importance capitale pour le pays ».
« Le PJD ne doit pas décevoir l’Etat dans des moments critiques et exiger la démission d’El Othmani », a martelé l’ex-chef de gouvernement. Et de réitérer sa profonde conviction que la monarchie est la seule et unique garante de la sécurité et de la quiétude au Maroc.
Larbi Alaoui