Benkirane invite Akhannouch à un nouveau round de négociations
Juste après la rencontre qui a eu lieu samedi entre le chef de gouvernement désigné et les Conseillers du Souverain Abdellatif El Manouni et Omar Kabbaj, Benkirane a aussitôt appelé Aziz Akhannouch pour l’inviter à une séance de négociation pour la formation du gouvernement. Aussi, les deux leaders devront-ils se rencontrer en début de semaine pour aplanir leurs différends et frayer un chemin vers la constitution d’une majorité gouvernementale.
Cependant, ces négociations ne seront certainement pas une partie de plaisir, tellement le fossé qui sépare les deux hommes s’est élargi au fur et à mesure des déclarations de l’un et de l’autre. En effet, il leur faudra un terrain d’entente sur un certain nombre de points de discorde restés en suspens depuis le premier contact. Aziz Akhannouch s’était offusqué de la méthodologie pour laquelle a opté Benkirane en décidant de s’allier à l’Istiqlal et au PPS, sans pour autant respecter la priorité dont devaient bénéficier les partis de la précédente expérience gouvernementale. Une revendication interprétée par Benkirane comme une demande d’éviction du parti de Hamid Chabat. Ce que le chef de gouvernement refusa catégoriquement, puisqu’il lui avait donné sa parole.
D’autres conditions du président du RNI n’ont pas plu au chef du PJD, notamment la nécessité de faire appel à des compétences avérées. Mais le point sur lequel ont buté les négociations, c’est l’alliance du RNI et de l’Union constitutionnelle. Au moment où Akhannouch voulait négocier pour son alliance, Benkirane se tenait à la logique arithmétique des sièges obtenus. Par conséquent, l’exercice ne sera pas de tout repos et la sortie de crise nécessitera des concessions de part et d’autre.
Taoufik Jdidi