Lors d’une réunion avec les élus de son parti, Abdelilah Benkirane s’est attardé sur les péripéties de la formation du gouvernement. Insinuant l’échec des négociations et les éventuelles voies de recours, Benkirane a rejeté l’idée d’un arbitrage royal, car, dit-il cet arbitrage concerne les différends qui surviennent entre les institutions constitutionnelles, or, dans le cas présent, il s’agit d’une mésentente entre les partis politiques.
Revenant sur l’attitude du RNI, le chef de gouvernement désigné s’interroge sur la prétendue position obstructive du parti de la colombe. « Si nos frères du RNI ne veulent pas participer, qu’ils le disent clairement. Et qu’ils le justifient », précise-t-il.
Pour lui, la démocratie a une logique qui ne peut pas admettre que 37 sièges valent plus que les 125 obtenus par le PJD, en allusion aux conditions posées par Aziz Akhannouch lors du premier round des consultations.
Et Benkirane de reprendre sa réthorique préférée: « Est-ce que nous payons le tribut de notre victoire ? Les décideurs jugent-ils que nous ne sommes pas dignes de cette responsabilité? Pourquoi ? Qu’ont-ils contre nous ? Est-ce à cause de nos mains propres ou à cause de notre proximité avec le peuple ?… »
T.J.