Benkirane: « Si le Roi décide d’autres élections, nous les organiserons! »
Le secrétariat général du PJD, réuni ce week-end à Rabat, a désigné nommément Aziz Akhannouch, comme responsable du blocage actuel que connaît le processus de formation du gouvernement. C’est Benkirane lui-même qui a pointé du doigt le président du RNI, se demandant pourquoi il exigeait le départ de l’Istiqlal pour qu’il fasse partie du gouvernement.
Il lui demande même de dévoiler à l’opinion publique les raisons de cette exigence, tout en maintenant sa détermination à garder le parti de Chabat dans la liste des participants. « C’est une question d’honneur, puisque je lui ai donné ma parole », précise le chef de gouvernement désigné.
Et si le blocage persistait, surtout après les hésitations de Driss Lachgar de l’USFP, qui s’est réuni avec Akhannouch la semaine dernière, Benkirane ne verrait d’autre solution que l’organisation d’autres élections législatives. « Si le Roi décide des élections législatives, nous les organiserons, même si je ne suis pas très favorable à cette solution coûteuse pour le pays », conclut-il.
A rappeler, que le premier round des négociations a vu défiler dans la demeure de Benkirane et au siège du PJD, les leaders des partis politiques à l’exception de ceux du PAM et de la Fédération de la gauche démocratique.
A l’issue de ce round, seuls l’Istiqlal, le PPS et dans une moindre mesure l’USFP ont exprimé leurs vœux de faire partie du gouvernement. Mais, même si ces partis avec le PJD forment la majorité avec 203 sièges, Benkirane ne se décide pas à franchir le pas.
Taoufik Jdidi