L’étrange dossier remis par Hassad à Ramid
Tout le monde se rappelle de l’affaire de Abderrahmane El Mekraoui en février dernier arrêté pour avoir dénoncé dans une vidéo l’état de délabrement d’une route récemment revêtue de goudron. Il a été relaxé suite à une forte mobilisation.
Aujourd’hui, c’est le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad qui monte au créneau. Il remet à son collègue de la Justice, Mustapha Ramid, un dossier concernant une affaire de goudron de très mauvaise qualité dont a été victime la commune rurale de Sidi Aissa Ben Ali, relevant de la province de Fkih Ben Salah.
Hassad demande l’ouverture d’une enquête approfondie. C’est ce que rapporte le quotidien Al Massae, ajoutant que de grandes sociétés et entreprises se trouvent au cœur d’affaires troubles de marchés de revêtement et bitumage de routes.
Les sources du quotidien précisent que des ingénieurs de l’inspection générale du ministère de l’Intérieur ont entamé l’enquête et l’examen relatifs à des dossiers de « goudron frelaté » touchant diverses communes locales.
Des citoyens ont d’ailleurs posté des vidéos pour attirer l’attention des responsables sur ce genre d’affaires.
Le plus frappant dans le cas de la commune de Sidi Aissa Ben Ali, relève le quotidien, est que Zouhaier Azelmat, ingénieur et patron d’une société a révélé des données faisant état de manigances dans le goudron utilisé pour le bitumage et revêtement des routes, accusant de grandes sociétés d’être derrière ce scandale.
La gendarmerie de Témara a ouvert une enquête sur ordre du parquet général sans trouver de preuves ou de failles dénoncées par Azelmat.
Chose qui a poussé ce dernier à envoyer u courrier à l’Eta major de la gendarmerie, au ministre de l’intérieur et à son homologue de la Justice, ainsi qu’au chef du gouvernement, affirmant que le goudron utilisé dans le bitumage des routes de la commune contient à plus de 80% d’eau. Seul, le ministère de l’Intérieur a accordé de l’importance au courrier du plaignant.