Sahara: Mohamed Aujjar met les points sur les i
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Mohamed Aujjar, a affirmé que sur le différend régional du Sahara, il ne peut s’agir que d’une solution politique négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
« Depuis 2004, le Conseil de sécurité est engagé pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable à ce différend, comme alternative à l’échec de la mise en œuvre du Plan de règlement de 1991, devenu obsolète », a déclaré le diplomate lors de l’examen du 6e rapport du Maroc par le Comité onusien des droits de l’Homme.
Il a rappelé que dans son rapport du 23 février 2000 à l’organe exécutif, le secrétaire général de l’ONU a conclu qu' »après neuf ans, il n’a pas été possible d’appliquer dans son intégralité quelque disposition principale du Plan de règlement que ce soit, à l’exception de la surveillance du cessez-le-feu ».
A cet égard, l’ambassadeur a évoqué « des divergences fondamentales des vues entre les parties au sujet de l’interprétation à donner à ces dispositions principales ».
La proposition d’autonomie, a-t-il indiqué, garantit à la population de la région, leur place et leur rôle, sans discrimination ou exclusion, dans ses organes et institutions.
Ainsi, les populations du Sahara peuvent gérer démocratiquement leurs affaires, par le biais de pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire exclusifs. II s’agit d’une initiative de compromis qui est conforme à la légalité internationale, à la Charte des Nations unies et aux résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, ainsi qu’au droit à l’autodétermination, a fait observer M. Aujjar.
Elle permettra, a-t-il relevé, la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara qui garantira pleinement l’exercice du droit à l’autodétermination, prévue notamment dans l’article 27 de l’initiative.
« Tout dépassement de ce mandat serait inacceptable pour le Maroc qui reste engagé dans le processus de négociations politiques onusien sous les auspices du secrétaire général de l’ONU et le Conseil de Sécurité », a-t-il insisté.
La délégation marocaine participant à l’examen du sixième rapport périodique du Maroc, conduite par le délégué interministériel aux droits de l’Homme Mahjoub El Hiba, était composée notamment de représentants des ministères des Affaires étrangères et de la coopération, de l’Intérieur, de la Justice et des libertés ainsi que d’autres départements concernés.
(avec MAP)