Politique

Guerguarate: la Chambre des représentants de Belgique salue l’intervention marocaine

Par LeSiteinfo avec MAP

L’intervention marocaine à El Guerguarat visant à rétablir la libre circulation des biens et des personnes entre l’Europe et l’Afrique a été saluée, ce mercredi, à la Commission des relations extérieures (RELEX) de la Chambre des Représentants de Belgique.

Interpelant la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès, à l’occasion de sa présentation de la note de politique générale de son département, le ministre d’Etat-député fédéral André Flahaut a rappelé que de fortes tensions avaient eu lieu ces dernières semaines dans la zone tampon d’El Guerguarat se traduisant par le blocage par des éléments du polisario de «l’unique route carrossable menant à la Mauritanie ». Il s’agit d’un blocage, a-t-il affirmé, qui vient remettre en cause l’accord de cessez-le-feu de 1991.

Flahaut, ancien président de la Chambre des Représentants et ancien ministre de la Défense de Belgique, a expliqué devant les députés fédéraux membres de la Commission RELEX et à l’adresse de la cheffe de la diplomatie de son pays, « le caractère crucial » de cette route «qui ne relie pas uniquement le Maroc à la Mauritanie mais l’Afrique à l’Europe».

Pour le ministre d’Etat belge, «bloquer ce point de contact, c’est mettre en péril la libre circulation des biens et des personnes. C’est aussi dénoncer le lien historique entre le Maroc et le reste de l’Afrique».

Il a souligné, dans ce contexte, que «le Maroc est intervenu de manière proportionnée afin de permettre une reprise de la circulation et des échanges commerciaux» au niveau de ce point de passage vital, notant que «la communauté internationale a réagi favorablement à l’intervention marocaine destinée à faire émerger une solution durable pour le Sahara».

Rappelant la position de l’Union européenne qui est en « droite ligne des résolutions du Conseil de sécurité et qui est favorable à la recherche d’une solution politique réaliste, réalisable et durable, qui repose sur le compromis», le ministre d’Etat belge a appelé à une position de son pays en harmonie avec celle de l’UE.

La position de l’UE sur la question du Sahara marocain, rappelle-t-on, avait été réitérée récemment par son Haut représentant de la politique étrangère et la sécurité Josep Borrell lors de l’entretien qu’il avait eu avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Borrell avait alors exprimé le plein soutien de l’UE aux efforts des Nations Unies et de son Secrétaire Général en vue de trouver un règlement pacifique à la question du Sahara, « dans le respect des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies et tout particulièrement de la dernière résolution (2548) adoptée le 30 octobre 2020 ».

Au sujet des développements liés à la situation au passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie, le chef de la diplomatie européenne avait «tout particulièrement insisté sur la préservation de la liberté de circulation et des échanges transfrontaliers dans la zone d’El Guerguarat, et son impact important sur toute la région du Maghreb et du Sahel, région d’importance stratégique».

Il avait également souligné «l’importance primordiale de veiller au respect des accords de cessez-le-feu en place depuis 1991 et réitéré le plein soutien de l’UE aux efforts de la MINURSO à cette fin».

Pour M. Flahaut, « il serait légitime que la Belgique se positionne – par souci de cohérence – dans la continuité des interventions du Haut représentant Borrell et du travail mené par les Nations unies ».

« Nous pourrions ainsi rappeler notre attachement au multilatéralisme et au dialogue qui sont à la base d’une paix durable », a-t-il plaidé.

Selon lui, la Belgique pourrait dans sa position à ce sujet, rappeler l’importance cruciale de respecter l’accord de cessez-le-feu et souligner la nécessité de respecter aussi « le lien historique, donc la libre circulation des personnes et des biens entre le Maroc et le reste de l’Afrique, et par extension entre l’Afrique et l’Europe ».

Le député fédéral a invité également la ministre des Affaires étrangères à souligner «l’importance d’une reprise rapide des pourparlers sous l’égide des Nations unies afin de permettre l’émergence d’une solution négociée et durable à la question du Sahara».

Il a à cet égard appelé à prendre «une position claire et motivée devant le Conseil de sécurité » où la Belgique occupe aujourd’hui le siège de membre non permanent.

Plusieurs personnalités politiques européennes et des experts, rappelle-t-on, ont été unanimes à saluer l’attachement du Maroc au cessez-le-feu et à souligner le caractère légitime de l’intervention des Forces Armées Royales (FAR) afin de sécuriser le passage reliant le Royaume et la Mauritanie via la zone tampon d’El Guerguarat et de mettre un terme aux agissements du polisario.

Dans un appel adressé à Borrell plusieurs députés européens appartenant à différents groupes politiques ont demandé un soutien fort de l’UE au Maroc dans ses efforts pour garantir le libre passage des biens et des personnes dans la zone démilitarisée d’El Guerguarat. Ils ont également plaidé pour un appui européen aux actions de l’ONU afin de relancer les pourparlers visant à parvenir à une solution politique durable au conflit régional autour du Sahara marocain.

M.S. (avec MAP)


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