Qui pour remplacer Mezouar à la tête du RNI ?
Le tsunami des résultats des élections du 7 octobre a déjà fait une première victime dans la classe politique. Salaheddine Mezouar veut vraiment quitter la présidence du RNI.
Rappelons que le RNI a obtenu 37 sièges lors des élections, son plus mauvais score depuis sa création dans les années soixante-dix. Dès l’annonce des résultats des élections, Salaheddine Mezouar, président du rassemblement national des indépendants (RNI) a déposé sa démission auprès du bureau politique. Ce dernier ne l’a pas accepté au début, arguant que Mezouar devrait la déposer auprès de l’instance qui l’a élu, c’est-à-dire le congrès.
Mais le ministre des affaires étrangères, qui se dit très déçu par la performance du parti, dont il assume la responsabilité, est résolu à démissionner et l’a fait savoir, avec insistance, auprès du bureau politique lundi soir en urgence. Mezouar a avancé un autre argument, c’est celui de son incapacité de concilier la fonction de président du RNI, avec la mission que le Roi lui a confiée de présider la COP22, qui se tiendra en novembre à Marrakech.
Finalement, le bureau politique a pris acte de la démission de son président et créé un comité de pilotage, en attendant de convoquer une session extraordinaire du Conseil national. Celui-ci devra statuer sur la démission de Mezouar et élire son successeur. Le nom de Aziz Akhannouch se murmure de plus en plus avec insistance. Certains organes de presse affirment même ce mercredi que c’est Akhannouch qui va prendre la présidence. « Les militants sont partagés entre lui et Mustapha Mansouri », nous confie une source au RNI et il n’y a toujours « aucune décision qui a été prise ». Toujours selon nos sources, « c’est Mustapha Mansouri qui pourrait assurer l’intérim, d’autant plus que Akhannouch n’est pas officiellement au RNI ». Le nom de Mohamed Boussaid a aussi été évoqué. Wait and see.
T.J.