El Omari: « Nous affrontons un gigantesque projet intégriste international »
Parmi les réactions exprimées par les représentants de la classe politique suite aux résultats des élections, celle d’Ilyas El Omari était la plus attendue.
Tout le monde attendait la réaction d’Ilyas El Omari, non seulement parce que son parti, le PAM, n’a pas réussi à éloigner le PJD du pouvoir, malgré sa très bonne performance, mais aussi à cause d’un chapitre personnel dans l’histoire des relations entre les deux leaders de ces formations politiques. Présidant le bureau politique du PAM, El Omari a insisté sur le fait que toute alliance avec Benkirane le conduira à démissionner de son poste. La menace a été prise au sérieux et en fin de compte le bureau politique a diffusé un communiqué précisant que toute alliance ne se fera qu’avec les formations qui partagent avec le PAM le même référentiel.
El Omari va plus loin dans son analyse postée sur la page officielle du parti. Tout en se félicitant des performances réalisées lors du scrutin du 7 octobre et tout en remerciant les électeurs qui ont fait confiance à son projet, le secrétaire général du PAM indique : « Nous nous appuierons tout le temps dans notre analyse stratégique sur une règle fondamentale qui est celle que nous sommes confrontés non pas à un acteur politique, comme c’est le cas de tous les partenaires politiques au Maroc, mais nous sommes bien conscients que nous sommes face à un gigantesque projet intégriste international, dont l’idéologie est féroce et dont les moyens humains, logistiques et financiers sont capables de mobiliser des réseaux et des connexions internes et externes, dont le seul objectif est de démanteler l’Etat-nation et de porter atteinte à son unité historique, afin de le ranger dans le giron des forces extrémistes, éradicatrices et fanatisées de l’Orient. »
Par ailleurs, El Omari appelle à mener une bataille idéologique constante contre ce projet obscurantiste et à élaborer un système de valeurs cohérent et intégré pour une profonde sensibilisation de la société.
T. J.