L’Ethiopie rappelle plusieurs de ses ambassadeurs, dont celui à Rabat
Selon des médias éthiopiens, relayés par la chaîne qatarie « Al-Jazeera », Addis-Abeba aurait décidé le rappel de plusieurs de ses ambassadeurs à l’étranger.
Le Maroc compte parmi les pays dont l’ambassadeur éthiopien aurait été rappelé. Les autres pays concernés, toujours d’après les médias précités, sont: l’Algérie,l’Australie, l’Egypte, la Belgique, le Royaume-Uni et le Soudan du Sud! Même si les raisons de ce rappel demeurent » inconnues », des observateurs croient savoir qu’elles sont en étroite relation avec le conflit qui oppose l’Ethiopie et l’Egypte. Lequel conflit, à propos des eaux du Nil, risque de dégénérer en guerre entre les deux pays.
De même que le rappel de l’ambassadeur éthiopien à Rabat, Yechi Tamirat, pourrait s’expliquer par le soutien du Royaume à l’Egypte, exprimé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, Nasser Bourita.
Ledit appui marocain avait été exprimé, au Caire, lors d’une récente rencontre des ministres arabes des Affaires étrangères, dans le cadre de la Ligue arabe. Et le conflit égypto-éthiopien, cette probable « guerre de l’eau », a pour cause le Barrage Annahda (la Renaissance), en construction en Ethiopie, sur le Nil Bleu.
Commencés en 2013, les travaux du barrage ne s’achèveront qu’en 2020. Et il est prévu que le Barrage Annahda soit le plus grand barrage hydroélectrique du continent africain, dont la puissance installée sera de 6000 MW.
Et c’est ce projet éthiopien « pharaonique » qui risque d’embraser la région et provoque déjà des tensions entre l’Ethiopie, d’une part, et l’Egypte et le Soudan, d’autre part. Sachant que ces deux derniers pays sont situés en aval du Nil et craignent que le barrage provoque une diminution des débits d’eau, ainsi que celle des apports en limon.
Larbi Alaoui