Le président des Comores a remercié le roi Mohammed VI
Le Président des Comores, Azali Assoumani, a exprimé ses remerciements au roi Mohammed VI pour le soutien du Maroc au Plan Émergence 2030 des Comores dont la Conférence dédiée à son financement se tient lundi et mardi dans la capitale française.
Cette Conférence, organisée au siège européen de la Banque Mondiale à Paris, réunit, en plus du Maroc, l’ensemble des partenaires des Comores, les pays amis, la communauté financière internationale (Banque mondiale, FMI, BAD, BID, PNUD…) et les investisseurs potentiels dans l’objectif de lever des fonds pour soutenir le développement socio-économique inclusif des Iles des Comores à l’horizon 2030.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, qui a conduit une importante délégation gouvernementale et économique multisectorielle à cette Conférence, a exprimé le soutien du Maroc au plan Émergence 2030 des Comores. Il a également affirmé que les Comores peuvent compter sur le Maroc pour les accompagner à titre bilatéral ou dans le cadre d’actions triangulaires dans leur ambition d’émergence économique.
« Les Comores remercient beaucoup Sa Majesté le Roi et le Maroc pour cette offre très fraternelle en matière d’accompagnement de ce plan », a indiqué le Président Azali Assoumani dans une déclaration à l’agence MAP, à l’issue d’une réunion avec Bourita, qui était accompagné de l’ambassadeur Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal.
Le président Assoumani, qui s’est félicité de la participation de haut niveau du Maroc à cette rencontre et de l’importante délégation d’acteurs économiques accompagnant Bourita à cet événement, a souligné que les Comores « ont besoin de l’apport du Maroc » pour assurer le suivi de ce plan.
Le Maroc est un « pays frère, qui détient l’expérience et l’expertise nécessaires », a indiqué le président des Comores, ajoutant qu’une conférence spéciale se tiendra avec « nos confrères marocains » sur le suivi de ce plan ainsi que sur d’autres projets.
De son côté, le ministre comorien des Affaires étrangères, Souef Mohamed El Amine, a souligné la particularité des relations privilégiées entre les deux pays, rappelant que « le Maroc a toujours été aux côtés des Comores, et a accompagné le pays notamment dans la formation des cadres ». « Aujourd’hui, la moitié des cadres aux Comores ont été formés au Maroc, et au sein du gouvernement, nous avons au moins 5 ministres qui ont été formés au Maroc », s’est-il félicité.
Ces cadres contribuent au renforcement des liens bilatéraux, a souligné le chef de la diplomatie comorienne, rappelant qu’au niveau international, les deux pays se sont toujours soutenus mutuellement.
Les entretiens avec le ministre Bourita ont porté également sur les étapes qui suivront cette conférence, à savoir le déplacement aux Comores de deux missions multidisciplinaires marocaines dans le cadre du suivi de ce plan, a-t-il ajouté, notant que les Comores offrent d’énormes opportunités notamment dans les domaines de la pêche, des énergies et dans le système bancaire, où le secteur privé marocain « est toujours le bienvenu ».
S’agissant des relations bilatérales, la rencontre a été l’occasion aussi d’évoquer l’ouverture prochaine d’une ambassade des Comores à Rabat et d’un consulat général à Laâyoune avant la fin de 2019, ainsi que d’une antenne diplomatique marocaine aux Comores, a indiqué le chef de la diplomatie comorienne.
La Conférence des partenaires au développement des Comores offre l’occasion aux autorités du pays de présenter, sur deux jours, les opportunités d’investissements dans les secteurs porteurs de croissance, montrer les potentialités économiques de l’Union des Comores, obtenir de nouveaux engagements de financement auprès des partenaires au développement traditionnels bilatéraux et multilatéraux et mobiliser les sources de financement « non-traditionnels » et innovants tels que les fonds souverains. Objectif des autorités comoriennes: réunir 4,2 milliards de dollars nécessaire au décollage économique du pays à l’horizon 2030.
M.D. (avec MAP)