Sommet Russie-Afrique: les déclarations de Nasser Bourita
La participation du Maroc au sommet Russie-Afrique s’inscrit dans le cadre des Orientations Royales et conformément à l’intérêt porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la mise en œuvre de l’Agenda africain pour la paix, le développement et la stabilité, a affirmé jeudi à Sotchi, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.
« Sur très Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, une délégation de haut niveau représente Sa Majesté le Roi à ce premier Sommet Russie-Afrique, qui comprend le chef du gouvernement, plusieurs ministres ainsi que des chefs d’entreprises qui ont participé au Forum économique organisé en marge du sommet », a indiqué M. Bourita dans une déclaration à la MAP. Le ministre a souligné que la participation du Maroc à ce sommet peut être articulée autour de quatre messages principaux, dont le premier est l’intérêt porté par Sa Majesté le Roi à la mise en œuvre de l’Agenda africain aussi bien dans sa dimension afro-africaine, à travers tous les projets que l’Union africaine est en train de lancer comme l’Open Sky, la zone de libre-échange africaine et les programmes d’intégration sous régionaux, que dans d’autres dimensions liant l’Afrique à des partenaires internationaux pour que ces derniers puissent accompagner cette action au niveau du continent.
Le deuxième axe de la participation marocaine est le message que l’Afrique s’impose aujourd’hui comme un partenaire recherché de par son dynamisme économique, sa richesse en matières premières et sa situation démographique, outre l’émergence d’une nouvelle classe moyenne, ce qui fait de l’Afrique un partenaire crédible, a ajouté M. Bourita.
« L’Afrique doit elle-même fixer la contribution de chaque partenaire à la mise en œuvre de cet agenda, elle ne doit plus être consommatrice de ce qui vient des autres, mais c’est à l’Afrique de définir où chaque partenaire pourrait participer et quelle pourrait être sa contribution à la mise en œuvre des priorités qui doivent être d’abord africaines », a poursuivi le ministre.
Evoquant le troisième volet de la participation marocaine au sommet, M. Bourita a précisé que « dans le contexte international actuel déstructuré, marqué par des perturbations régionales et la quête pour la mise en place d’un nouvel ordre mondial basé sur l’équité et où le multilatéralisme pourrait avoir toute sa place, la Russie peut être un partenariat important de l’Afrique, de par sa place de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et son rôle important dans le renforcement du multilatéralisme ».
S’agissant du quatrième axe, le ministre a souligné que « la forte relation bilatérale entre le Maroc et la Russie, marquée par la visite Royale en Russie en mars 2016 et la signature du partenariat stratégique approfondi, a été un signal fort par rapport à la volonté Royale et celle du président russe de faire du Maroc un pilier de l’action russe en Afrique », ajoutant qu’aujourd’hui le Maroc est le deuxième partenaire économique de la Russie en Afrique et a donc toute sa place dans le dispositif qui sera mis en place à l’issue de ce sommet.
Les travaux du premier sommet Russie-Afrique se sont ouverts, jeudi à Sotchi, sous la coprésidence du président de la Russie, M. Vladimir Poutine, et du président égyptien, président en exercice de l’Union africaine, M. Abdel Fattah Al-Sissi, avec la participation d’une délégation marocaine conduite par le chef du gouvernement, M. Saad Dine El Otmani, qui représente le Roi Mohammed VI.
La délégation marocaine comprend également le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Mohcine Jazouli, l’ambassadeur du roi en Russie, M. Lotfi Bouchaara, et l’ambassadeur Directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), M. Mohamed Methqal.