PJD: El Othmani demande à Benkirane de « ne pas jeter de l’huile sur le feu »
Le chef de gouvernement et secrétaire général du parti islamiste a tenu à mettre les points sur les i. Dans un message chiffré, mais destiné assurément, et en premier lieu, à son prédécesseur, Abdelilah Benkirane, Saâeddine El Othmani a été on ne peut plus clair.
Ses propos concernent le rejet de Benkirane de ce que ce dernier appelle « la francisation de l’enseignement » et « la trahison de la langue arabe ». Et ce, après l’adoption, à la majorité des voix, du projet de loi relatif à la réforme du système de l’Education et de la formation, en commission de l’enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants.
Ainsi, samedi dernier, lors d’un entretien de l’étranger avec les membres du PJD, El Othmani a clamé que « nous ne pouvons nous permettre de dire n’importe quoi ou de provoquer le tumulte (mouchaghaba). Au contraire, nous nous devons d’assumer notre responsabilité ».
Le chef de gouvernement et patron du parti de la Lampa a également assuré que « nos ripostes, ainsi que notre évaluation, devraient être empruntes de maturité afin que nous puissions aller de l’avant et de faire de nous une partie prenante dans la résolution des problématiques posées ».
Il ne s’agit donc point « de jeter de l’huile sur le feu mais de circonscrire l’incendie avec de l’eau », a précisé métaphoriquement El Othmani, qui n’en est pas à sa première métaphore concernant l’eau du robinet et l’interrupteur d’électricité.
Une orientation politique doit être objective, juste et équitable, a martelé le chef de gouvernement Et depuis 2012, le Parti de la Justice et du Développement se targue d’avoir une position avancée au sein du paysage politique national, selon ses dires.
Pour cette raison, « nous devons faire acte de responsabilité et de maturité. La raison et la constance sont indispensables et doivent être les maîtres mots afin que l’on puisse aller de l’avant », a conclu El Othmani.
Voila qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd , une réponse de l’actuel Berger du PJD à son » frère », l’ex-Berger, qui n’est plus aux affaires depuis son limogeage mais qui piaffe d’impatience d’y revenir!
Larbi Alaoui