Politique

Polémique: Benkirane charge le PJD et El Othmani

L’adoption du projet de loi-cadre relatif à la réforme du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique continue à faire grincer des dents chez plusieurs de ses détracteurs. Ces derniers se comptent parmi des ténors de l’Istiqlal et du PJD. D’autres personnes, comme le salafiste polémique, Hassan El Kettani, n’y sont pas allés de main morte et ont parlé de  » honte » et de « trahison ». Ce dernier mot a été également repris pat l’ex-chef de gouvernement et ancien patron du parti islamiste.
Et le verbeux Abdelilah Benkirane n’arrive pas encore à digérer son grand dépit. Le voilà, très remonté. Il revient à la charge pour critiquer ouvertement, les consignes d’abstention des dirigeants PJDistes concernant certains articles dudit projet. Et en contrepartie, le vote du PJD en faveur du même projet dans sa globalité.
Ainsi, dans un live sur sa page officielle Facebook, Benkirane s’insurge vigoureusement contre ses « frères ». Il leur reproche de ne pas s’être abstenus complètement, en commission de l’enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants. »L’abstention aurait dû concerner tous les articles, pas seulement deux, puis voter pour tout le projet. Et même l’abstention ne constitue pas une prise de position », accuse-t-il.
Les consignes de son parti, dit-il, lui avaient fait passer « l’une des pires nuits » de sa vie. Et c’est pour cette raison que sa réponse avait tardé car il était sous le choc. « Ce qui s’est passé est grave et je ne savais quoi dire », ajoute Benkirane. Il soutient également que l’adoption du projet de loi-cadre de l’éducation nationale va, « au moins de vue pédagogique, à l’encontre des intérêts du peuple marocain et constitue un cadeau dont vous verrez les résultats ».
Et l’attaque verbale benkiranienne continue avec: « C’est la première erreur grave que nous avions commise depuis que nous sommes à la tête de l’Exécutif, de 2011 à nos jours ». Puis, apostrophant son successeur, Saâeddine El Othmani, l’ancien chef de gouvernement lui dit: »Excuse-moi, mais la langue arabe pour notre nation est une chose primordiale. Et la Constitution confirme ce fait ».
Se soumettre à de fortes pressions est chose normale, avoue -t-il, toujours à l’adresse du chef de gouvernement, mais il aurait fallu l’exprimer. Le problème réside dans « un lobbie colonialiste au Maroc » et l’abstention a permis « à nos ennemis de se gausser de nous qui sommes devenus la risée du siècle ».
Et notre verbeux Benkirane national conclut qu’il s’agit là bel et bien d’un « scandale » et d’une »honte » que l’on ne peut même pas raconter (khayba hatta lat3awida).
Après tout ce long discours, l’ancien patron du parti islamiste trouve encore le souffle de clamer qu’il ne peut « garder le silence »(sic) et qu’il espère que les choses changeront, lors de la prochaine session plénière de la Première Chambre. Pourtant, regrette-t-il amèrement: » Je ne pense pas que cela soit possible! ».
Larbi Alaoui et Mohamed Fernane


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