Le PJD va-t-il encore bloquer la loi-cadre sur l’enseignement?
Le projet de loi-cadre n°51-17, relatif au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, achoppe toujours au niveau des groupes parlementaires. Ce qui augure, d’après des sources fiables de Le Site Info, qu’un nouveau « blocage » sur la question n’est pas à écarter.
Selon les mêmes sources, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) ne veut pas en démordre concernant les amendements qu’il avait présentés sous l’Hémicycle, surtout à propos des langues d’enseignement de certaines disciplines scientifiques.
Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, va donc rencontrer les chefs des groupes parlementaires, au cours de la semaine prochaine. Et dans le cas où aucun accord ne serait conclu, on aurait alors recours au vote, article par article, du projet de la loi-cadre.
De con côté, l’USFPiste Mohamed Amellal, président de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication, a annoncé une réunion des élus de la Nation sur le sujet. Et ce, pour demain mardi, 16 juillet courant; à partir de 10h30, à la Salle marocaine de la Chambre des représentants.
Omar Azziman, lui, a tenu à rappeler l’importance de la réforme profonde du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. « Tel que voulu par le roi, porté par notre Chambre, adopté par l’Exécutif en 2015 et ayant eu l’aval des forces politiques dans le sillage des échéances électorales en 2016 », a réaffirmé le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
« Les vents contraires et les résistances adverses, ouvertes ou masquées », en allusion aux réticences et altermoiments du parti islamiste concernant ledit projet, ont encore une fois été pointés par le président du CSRFERS. Et ce, lors de son intervention à l’occasion de la tenue de la 17ème session de la Chambre des représentants.
Ces réticences à l’encontre « d’un enseignement moderne, reposant sur l’égalité des chances, la promotion individuelle, le progrès social, le renouvellement des élites et le développement du capital humain » prouvent que ce choix stratégique n’est pas partagé par tous, a asséné Omar Azziman.
Larbi Alaoui