Une importante délégation marocaine est à Moscou
La coopération pour la paix et la solidarité a constitué, de tout temps, un choix stratégique pour le Maroc, conforté par la politique africaine du Royaume, parrainée et conduite par le roi Mohammed VI, a affirmé ce mardi à Moscou, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki.
Cette politique africaine se décline à travers des projets stratégiques de coopération bilatérale et multilatérale avec des pays et blocs régionaux africains, donnant ainsi à la coopération Sud-Sud une dimension humaine, avec plus de 1000 traités, accords et protocoles de coopération signés avec des pays africains frères depuis 2000, a indiqué El Malki dans une allocution lors de la séance de clôture du 2ème Forum du développement du parlementarisme à Moscou.
« Nous sommes persuadés que les relations afro-russes offrent une gamme encore plus large d’opportunités de coopération, et ce à tous les niveaux » a souligné El Malki, appelant à ce que le dialogue parlementaire constitue un pilier de cette coopération globale, d’où la nécessité d’un cadre institutionnel qui en assure la régularité.
« Notre mission, notamment dans le cadre du dialogue parlementaire afro-russe, consiste à lancer des initiatives à même de mettre en place un cadre politique, législatif et juridique propice à l’investissement, à en faciliter la mobilité et à stimuler la compétitivité économique pour promouvoir le développement humain et la justice sociale, tout en facilitant l’intégration économique » a affirmé EL Malki.
Ce modèle de coopération globale constituera une autre dimension des partenariats mis en place en Afrique pour réaliser le progrès, la prospérité et la paix, a noté El Malki, ajoutant que ce Forum et le Sommet Russie-Afrique, prévu en octobre prochain à Sotchi, constituent des éléments d’appui déterminants sur cette voie.
Le président de la Chambre des représentants a, par ailleurs, appelé à l’instauration d’une « diplomatie parlementaire multidimensionnelle touchant à divers sujets tels que les défis climatiques, le dialogue culturel et civilisationnel et la paix et la coopération », qui constitueraient de « nouvelles pistes d’action pour une diplomatie parlementaire servant de force de proposition pour les valeurs constructives, le progrès et la prospérité commune ».
Il a noté que le choix de mettre le développement du parlementarisme au cœur de cette deuxième édition du Forum a permis aux participants de se pencher notamment sur des questions qui hypothèquent les relations internationales et déterminent le devenir de l’ordre mondial en remettant en cause la stabilité, la paix et la sécurité et la gouvernance.
« Qu’il s’agisse de la sécurité internationale, du rôle des parlementaires dans l’établissement de la paix et de la stabilité, des défis posés aux législations nationales à l’ère numérique, de la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales, ou les graves conséquences des dérèglements climatiques, l’humanité est confrontée aujourd’hui à des défis cruciaux », a souligné le Président de la Chambre des représentants.
La délégation parlementaire accompagnant El Malki à ce Forum, a participé activement à plusieurs tables-rondes portant notamment sur « Le dialogue des législateurs pour assurer la paix et la stabilité », « Législation et cadre juridique du futur digital : défis et solutions » et le « Rôle des parlements russo-africains dans le domaine de la sécurité en tant que facteur de paix et de stabilité ».
Le 2ème Forum de développement du parlementarisme sera suivi, mercredi, des travaux d’une conférence parlementaire autour du thème « Russie-Afrique » qui traitera notamment des pistes de développement de la coopération législative et du partage d’expériences entre les parlements de Russie et du continent africain.
El Malki a été accompagné lors de ce Forum par une délégation parlementaire composée notamment du 1er et 2ème vice-présidents de la Chambre des représentants, respectivement, Slimane El Omrani et Mohamed Touimi Benjelloun, ainsi que les chefs de groupes, Driss El Azami El Idrissi, du groupe Justice et Développement, Taoufik Kamil du groupe du Rassemblement constitutionnel, Nourdin Moudiane du groupe Istiqlalien de l’Unité et de l’égalitarisme et Mohamed Moubdi du groupe Haraki.
S.L. (avec MAP)