Maroc: des clans au sein de la majorité gouvernementale?
Le Parti du Progrès et du socialisme (PPS) et le Parti de la Justice et du Développement (PJD), sont en désamour depuis que Abdelilah Benkirane n’est plus ni chef de gouvernement, ni secrétaire général.
Et les tiraillements actuels concernant l’élection du président de la commission de contrôle des finances publiques semblent céder la place à un certain rapprochement entre le parti du Livre et celui de la Lampe, selon des observateurs. Lequel rapprochement concerne leur appréciation de l’article 47 de la Constitution, rapporte le quotidien Akhbar AlYaoum de ce lundi 29 avril.
Les prémices de ce réchauffement et ses indicateurs ont été perceptibles lors de la rencontre organisée par la Jeunesse du PJD, vendredi dernier à Rabat, sous le thème: « L’action politique entre le renforcement des réformes et les risques de la dépréciation ».
Et il s’avère, précise le journal, que les directions des deux partis ont la même réponse concernant l’amendement de l’article 47 de la Constitution, proposé par les partis de l’opposition, particulièrement le PI et l’USFP.
Pour Saâeddine El Othmani, cette demande d’amendement équivaut à un constat d’échec de ceux qui la prônent (en filigrane, Nizar Baraka et Driss Laghgar). Et le secrétaire général du PJD de les inviter plutôt à faire leur l’action politique « sérieuse » pour convaincre les citoyens de voter pour eux. « Tous les problèmes du Maroc sont-ils donc résolus pour vouloir amender l’article 47 de la Constitution? », s’est-il interrogé.
Quant à Mohamed Nabil Benabdellah, il a pointé le véritable objectif politique des partisans dudit amendement. Pour le secrétaire général du PPS,s’il s’agit de considérer les résultats des urnes chacun selon sa vision, ce but est nul et non avenu et ne sert en rien les intérêts de la Nation, ajoute le journal.
À rappeler que l’article 47 de la Constitution stipule, entre autres, que le roi nomme « le chef de gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants, et au vu de leurs résultats ».
Larbi Alaoui