Décès d’Erfoud: vive polémique entre Hassad et le PJD
L’encre du communiqué de l’intérieur à propos des terrains cédés aux hauts commis de l’Etat n’a pas encore séché que voilà un autre brûlot du même ministère qui cible encore le parti de la Justice et du développement (PJD).
Il s’agit d’une vive réaction des services de Mohamed Hassad, ministre de l’intérieur, face à l’attitude et aux déclarations des responsables du PJD concernant l’affaire du décès d’un conseiller municipal et de son fils de 13 ans retrouvés morts à Erfoud, le 26 juillet dernier, dans un canal d’irrigation de la région. El Habib Choubani, député du PJD et président de la région de Drâa-Tafilalet est monté sur ses grands chevaux pour soutenir la thèse de l’assassinat. Entre temps, les autorités avaient ordonné d’effectuer une autopsie à l’hôpital provincial d’Errachidia. Les conclusions ne laissent la place à aucune équivoque. Le décès est dû à une noyade.
Les militants du PJD ne sont pas de cet avis et le font savoir. Choubani affirme que la dépouille du conseiller présente une blessure au niveau de la nuque, ce qui laisse supposer, d’après lui, que le défunt et son fils ont été assassinés ailleurs puis jetés dans le canal. D’autres militants confirment que leur «frère» savait nager et ne pouvait se noyer dans un canal dont la profondeur n’excède pas 70 centimètres.
Le PJD a décidé de faire appel à Maître Idrissi, avocat et membre du secrétariat général de ce parti, pour qu’il dépose auprès du parquet une demande de contre-autopsie.
Le ministère de l’intérieur a publié un communiqué dans lequel il fustige les agissements du PJD qu’il considère, dans des propos véhéments, comme purement électoralistes. Le ministère juge comme un droit légitime de la famille le recours à une contre-autopsie et promet d’éclairer l’opinion publique sur l’évolution de cette affaire.
T. J.