Le silence d’Alger après la main tendue de Mohammed VI
D’après le quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid, cité par Algériepatriotique, une source du ministère des Affaires étrangères aurait assuré que l’Algérie « ne répondra pas au discours de Mohammed VI ». Impressionnée par l’impact médiatique du discours royal dans le monde, cette même source n’a pas trouvé mieux que de dénoncer « une manœuvre destinée à la consommation médiatique ».
Autre « son » de cloche: le site TSA (Tout sur l’Algérie) qui cite une « source autorisée algérienne » selon laquelle l’appel lancé par le Souverain lors du dernier discours de la Marche verte est « un non-événement ».
Une réaction qui n’étonne pas les observateurs les plus avertis. La presse algérienne ne manquant pas de surcroît l’occasion de remettre en question toute bonne initiative émanant du Royaume en vue du rapprochement des deux pays. Une réaction autre qu’un dénigrement aurait été surprenante de la part de la diplomatie algérienne.
Rappelons que la communauté internationale n’a pas manqué de saluer l’initiative royale. Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, “a toujours été favorable à un dialogue renforcé entre le Maroc et l’Algérie”, a affirmé mercredi dernier à New York son porte-parole, Stéphane Dujarric, et ce en réaction à l’appel du roi Mohammed VI.
Le roi Mohammed VI a souligné, mardi dernier dans son discours à l’occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, la disposition du Maroc au dialogue direct et franc avec l’Algérie et proposé la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation, afin de dépasser les différends conjoncturels entravant le développement des relations bilatérales.
Le Souverain a également souligné, dans ce discours, “la collaboration sincère” du Maroc avec le Secrétaire général des Nations-Unies”, et le soutien apporté par le Royaume aux efforts de son Envoyé personnel pour le Sahara “pour poser les jalons d’un processus politique sérieux et crédible”.
S.L.